L’Encyclopédie/1re édition/CAPÉER, CAPIER, CAPÉIER

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 625-626).
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CAPÉER, CAPIER, CAPÉIER, aller à la cape, mettre le vaisseau à la cape, (Marine.) c’est faire servir la grande voile seule, après avoir ferlé toutes les autres, & portant le gouvernail sous le vent, mettre le vaisseau coté à travers, pour le laisser aller à la dérive, & se maintenir dans le parage où l’on est autant qu’il est possible, soit pendant un vent forcé & de gros tems, soit quand la nuit ou la brume vous surprend auprès d’une côte qu’on ne connoît pas bien, ou qui est dangereuse, & qu’on ne veut aborder que de jour. Que si le vent n’est pas forcé, on porte aussi la misene, & quelquefois on y ajoûte l’artimon : mais de gros tems on les amene aussi-bien que les perroquets & les huniers, pour donner moins de prise au vent ; & si l’orage est si grand qu’on ne puisse plus capéier, on fait le jet, & on met le vaisseau à sec, le laissant aller à mâts & à cordes. (Z)