L’Encyclopédie/1re édition/CAOPOIBA

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 624).

* CAOPOIBA, (Hist. nat. bot.) arbre des Indes, de la hauteur & de la forme du hêtre. Son écorce est cendrée, & a des ondes brunes ; ses feuilles sont fermes, de figure oblongue, & il sort de leur queue quand on la rompt, une liqueur laiteuse ; ses fleurs ont un pédicule, elles ont l’étendue de la rose ; les pétales en sont blancs, avec de petits onglets rouges ; au lieu de nombril, on leur remarque un petit globule rouge, résineux, de la grosseur d’un pois, qui donne une liqueur gluante, jaunâtre, transparente, & assez semblable à la térébenthine. Le fruit est dans une capsule, de-même que le gland, & laisse voir quand on le coupe en long, avant la maturité, plusieurs rangs de semences, de la grosseur & de la figure de pepins de pommes. Chaque semence est couverte d’une pellicule rouge, sous une autre, couleur de vermillon. La pulpe du fruit est jaune, & donne un suc jaune. L’écorce de l’arbre, qui est épaisse, se sépare aisément du bois qui est fragile, & qui contient une moëlle que l’on en tire facilement, & qui laisse le bois creux.

Il y a une autre espece de caopoiba à écorce grise, & à feuilles oblongues & carinées.