L’Encyclopédie/1re édition/BRETELLES

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 413).
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* BRETELLES, s. f. on donne en général ce nom à des rubans ou à de longues & larges courroies, assemblées par d’autres courroies transversales, de maniere qu’elles forment un quarré oblong, dont on auroit prolongé deux des côtés paralleles. On peut passer la tête dans le quarré oblong ; alors les courroies prolongées s’appliquent sur l’une & l’autre épaule, & des courroies transversales, l’une passe sur les épaules, l’autre sur la poitrine. Les bouts des longues courroies placées sur les épaules & prolongées descendent par-devant & par-derriere à la hauteur des mains, & aident à porter plus facilement une civiere, une chaise à porter, & toute autre machine dont on peut placer les bras dans les boucles ou boutonnieres pratiquées à ces extrémités. Les bretelles servent encore à d’autres usages.

Bretelles, (les) ce sont, chez les Rubaniers, deux bouts de sangle attachées d’une part au chassis du métier, & de l’autre à la poitriniere : l’ouvrier passe la tête au travers de ces deux bretelles, & se trouve assez appuyé par l’extrémité des épaules, pour en être beaucoup soulagé ; comme il est peu assis & fort courbé sur son ouvrage, on a été obligé à lui chercher ce point d’appui. Voyez Poitriniere, & nos Planches de Passementerie, où presque tous les ouvriers qu’on a représentés travaillant au métier, sont appuyés sur leurs bretelles.