L’Encyclopédie/1re édition/BOUZES

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 388).

* BOUZES, s. m. pl. prêtres idolatres à la Chine & au Japon, fort méprisés dans le premier de ces empires, & en grande vénération dans le second, où cependant on n’ignore pas leur débauche & leur hypocrisie. Ils sont divisés en plusieurs sectes, qu’on reconnoît à la couleur de leurs habits : la premiere est des Xenxus, qui prétendent que l’ame est mortelle : la seconde des Xodovius, bonnes gens, & qui croyent l’immortalité de l’ame : la troisieme des Foquexus, docteurs de Xaca, & les plus honnêtes d’entre les Bouzes : la quatrieme des Negous, les meilleurs soldats de l’empire : la cinquieme des Ixoxus, qui passent pour sorciers : on y ajoûte les Arbors-bouxes, grands contemplateurs, & qui font leurs demeures dans des arbres creux ; les Jenguis & les Géoguis, directeurs de pélerins. Ces différentes sectes se détestent : elles ont un supérieur général appellé Xaco, & des supérieurs particuliers revêtus du pouvoir de faire des prêtres ; ils appellent ceux-ci Tundes. Charlevoix, Histoire du Japon.