L’Encyclopédie/1re édition/BITTE

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 267).
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BITTE, s. f. terme de Riviere, piece de bois ronde sur le devant d’un batteau foncet, servant à fermer le batteau.

Bittes grandes & petites, en Marine ; on nomme ainsi une machine composée de deux fortes pieces de bois longues & quarrées nommées piliers, qui sont posées debout sur les varangues, l’une à stribord & l’autre à babord, & d’une autre piece qui les traverse, & que l’on appelle traversin, qui les affermit & les entretient l’une avec l’autre ; & encore de courbes qui les appuient & les fortifient. Voyez Pl. VI. n°. 27. & 29. la figure des bittes, & la disposition des pieces qui les composent. Voyez leur situation Plan. IV. fig. 1. n°. 86. 87. 88. 89. & l’explication qui contient le nombre, l’arrangement & les proportions des pieces dont les bittes sont composées : se trouvant jointes à la figure, il est inutile de les répéter ici ; il suffit d’y renvoyer Pl. VI. n°. 27. 28. & 29.

Bittes se prend aussi quelquefois en particulier pour les piliers. Voyez Piliers de Bittes.

L’usage des bittes est de tenir les cables lorsqu’on mouille les ancres, ou qu’on amarre le vaisseau dans le port.

Il y a de grandes & de petites bittes ; les grandes sont à l’arriere du mât de misene, & ne s’élevent que jusqu’entre deux ponts, où elles servent à amarrer le cable. Voyez Pl. IV. fig. 1. n°. 86.

Les petites bittes, qui sont les unes vers le mât de misene, & les autres vers le grand mât, s’élevent jusque sur le dernier pont, & elles y servent à amarrer les écoutes des deux huniers. (Z)