L’Encyclopédie/1re édition/BATH-KOL

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 141).
◄  BATHASECK

BATH-KOL, c’est-à-dire fille de la voix, (Hist. anc.) c’est ainsi que les Juifs appellent un oracle, dont il est souvent fait mention dans leurs livres, surtout dans le Talmud. L’auteur du supplément aux cérémonies des Juifs, a remarqué qu’ils admettent différentes sortes d’inspirations, & qu’ils croyent communément que la prophétie ou inspiration divine a duré chez eux jusque vers la quarantieme année du second temple, à laquelle succéda une autre sorte d’inspiration, qu’ils nomment bath-kol. Les Rabbins, comme Buxtorf l’a observé dans son grand dictionnaire, disent qu’après la mort d’Aggée, de Zacharie, & de Malachie, le saint-Esprit se retira d’Israel ; mais que cependant ils eurent l’usage de la fille de la voix : & ils ne manquent point d’histoires pour appuyer cette rêverie. Voyez Buxtorf sur le mot bath-kol. (G)