L’Encyclopédie/1re édition/ASSEOIR

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 767-768).
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ASSEOIR une cuve, c’est chez les Teinturiers, la préparer, y mettre les drogues & ingrédiens nécessaires, pour qu’on puisse y laisser les étoffes, laines, soies, &c. en bain ; le chef-d’œuvre des aspirans en maîtrise, est d’asseoir une cuve d’inde effleurée, & de la bien user & tirer, jusqu’à ce que le chef-d’œuvre soit accompli. Voyez l’article 92. des Teinturiers, & l’art. Teinture de notre Dictionnaire. Le reglement de 1669 défend de réchauffer plus de deux fois, une cuve assise de guesde, d’indigo, & de pastel, pour les draps qu’on veut teindre en noir.

Asseoir, v. act. en Architecture & Maçonnerie ; c’est poser de niveau & à demeure, les premieres pierres des fondations, le carreau, le pavé, &c. (P)

Asseoir un cheval sur les hanches, (Manege.) c’est le dresser à exécuter ses airs de manege, ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules. Asseoir le fer, c’est le faire porter. Voyez Porter. (V)