L’Encyclopédie/1re édition/ARGENTURE

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 645).

ARGENTURE, s. f. se prend en deux sens différens ; ou pour l’art d’appliquer des feuilles d’argent sur quelque corps, ou pour les feuilles mêmes appliquées. Voyez l’art de l’argenture à l’article Argenter. Quant à l’argenture prise dans le second sens, il faut qu’elle soit forte, fortement appliquée, égale par-tout, bien unie. Le but de cette façon est de donner l’apparence de l’argent à ce qui n’en est pas ; si donc on apperçoit à l’œil, dans la piece argentée, quelque différence d’avec une pareille piece qui seroit d’argent, l’argenture est mal faite. Elle est mauvaise si elle est inégale, mal adhérente, légere, & raboteuse, & si l’argent est mauvais.