L’Encyclopédie/1re édition/AMURER

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 384).
AMURES  ►

AMURER, v. act. (Marine.) C’est bander & roidir quatre cordages appellés couets, qui tiennent aux points d’enbas de la grande voile & de la misene, pour maintenir la voile du côté d’où vient le vent. Voyez Couets & Amures.

Amurer la grande voile, c’est mettre vers le vent le coin qu’on appelle le point de la voile, en l’amenant jusqu’à un trou fait dans le côté du vaisseau & appellé dogue d’amure.

On dit la même chose des autres voiles, en les nommant en même tems par leurs noms.

L’on amure pour aller au plus près & vent largue.

Amurer tout bas, c’est mettre le point des voiles qu’on amure le plus bas qu’il est possible pour que le vaisseau se comporte bien, & qu’il aille mieux & au plus près du vent.

Amure, c’est le commandement qu’on fait pour faire amurer, quand on veut faire route près du vent. Amure la grande voile, amure tout bas ; serre la civadiere & le perroquet de beaupré, & amure les couets.