L’Encyclopédie/1re édition/ALSMASTRUM

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 303).
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* ALSMASTRUM, plante dont il y a trois especes ; la racine est composée de fibres blanches, qui partent des nœuds inférieurs de la tige, & s’étendent en rond ; sa tige est pleine de cellules membraneuses, qui vont du centre à la circonférence, & qui sont formées par de petites feuilles. Elle est canelée dans toute sa longueur ; la partie qui sort de l’eau est pâle ; le reste est rougeâtre ; ses nœuds sont à deux lignes de distance les uns des autres ; il en part des feuilles au nombre de 8, 10 & 12, à compter avant que la tige soit hors de l’eau ; ces feuilles sont disposées circulairement ; elles n’ont qu’environ une ligne de largeur à la base, sur 8 ou 10 lignes de long : celles qui sont hors de l’eau sont plus larges & plus courtes que les autres. De leurs aisselles partent des fleurs à quatre feuilles blanches rangées en rond, d’environ une ligne & demie de large : le pistil en est rond ; elles sont opposées aux divisions d’un calice découpé en quatre parties : ses étamines sont courtes, au nombre de quatre, & à sommets blancs ; le pistil degénere en une capsule plate, ronde, divisée par côtes de melon, avec un nombril sur le devant. Il s’ouvre en quatre parties, & laisse échapper un grand nombre de semences oblongues. Cette plante fleurit en Juillet & en Août.