L’Encyclopédie/1re édition/ALPAM

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 294).
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* ALPAM, plante Indienne dont le tronc est divisé en deux ou trois tiges, & couvert d’une écorce verte & cendrée, sans odeur, & d’un goût acide astringent ; le bois de la branche est blanchâtre, partagé par des nœuds, plein d’une moelle verte ; la racine longue, rouge, composée d’un grand nombre de filets capillaires qui s’étendent en tout sens ; la feuille oblongue, étroite, pointue par le bout, d’un verd foncé en-dessous, d’un verd pâle en-dessus, avec beaucoup de côtes, de fibres, de veines ; attachée à un pédicule court, fort & plat en-dessus, désagréable à l’odorat & acre au goût ; la fleur pourpre foncé, sans odeur, placée sur un pédicule foible & rond, par deux ou trois, à trois feuilles assez larges, pointues par le bout, & couvertes en-dedans d’un duvet blanc ; les étamines, au nombre de trois, rouges, oblongues & se croisant ; & la cosse qui succede à la fleur, pointue, ronde, pleine d’une pulpe charnue & sans aucune semence, au moins qu’on puisse discerner.

Elle croît dans les lieux découverts & sablonneux ; elle est commune à Aregatti & à Mondabelli : elle porte fleur & fruit au commencement & à la fin de l’année ; elle est toûjours feuillée.

Quelque partie qu’on prenne de cette plante, on en fera avec de l’huile un onguent, qui guérira la gale & détergera les vieux ulceres.