L’Encyclopédie/1re édition/ACAJA

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 57-58).

* ACAJA, s. arbre de la hauteur du tilleul, dont l’écorce est raboteuse, & la couleur cendrée comme celle du sureau, les feuilles sont douces au toucher, opposées les unes aux autres, longues de quatre travers de doigt, larges d’un & demi ou deux, de grandeurs inégales, brillantes, & traversées dans leur longueur d’une grosse côte. Il porte des fleurs jaunâtres, auxquelles succedent des prunes semblables aux nôtres, tant par la figure que par la grosseur, jaunes, acides, à noyau ligneux, facile à casser, & contenant une amande d’un blanc jaunâtre. Son bois est rouge & leger comme le liége.

Sa feuille est astringente ; on arrose le rôti avec leur suc. On emploie ses prunes, qu’on appelle prunes de monbain, contre la fievre & la dyssenterie, & on en exprime du vin. On confit ses boutons. V. dans le Dict. de Medecine le reste des propriétés admirables de l’Acaja, rapportées sur la bonne foi de Ray.