Nouvelle Librairie Nationale (p. 5-19).
À

RENÉ-MARC FERRY

EN SOUVENIR DE « MINERVA »

qu’il a fondée et dirigée.

Mon cher ami, j’hésitais bien à vous offrir ce petit livre qui me vaudra la calomnie des pires et l’inattention des meilleurs, qui ne sera pas lu par les intéressés, ou qui sera moqué par ceux qu’il voudrait avertir. Mais vous êtes du petit nombre qui s’occupe d’avoir raison. Peu vous importe de savoir si nous serons bien vieux ou si nous serons morts quand l’événement nous apportera son témoignage ! Les trois quarts de ces feuilles sont déjà tout à vous. Vous me les avez demandées, en fondant Minerva qui les a publiées, vous avez voulu les voir recueillies en volume. Tous les risques vous tentent. Je publie ma reconnaissance et notre amitié.


i

Minerva n’a pas eu le sérieux bonheur de vieillir. Mais cinq trimestres lui suffirent pour plaire, et pour déplaire considérablement. Du premier jour, elle eut en partage l’éclat. Minerva fut splendide. Vous lui aviez donné tous les avantages extérieurs qui contribuent à rendre douce une bonne lecture ; mais, si j’ai bien compris la manière dont fut dirigée Minerva, ce qui manque de solidité vous aurait déplu. Vous vous appliquiez à produire des spécialités fortes, initiant le grand public au dernier état des questions. Dans son langage simple et clair, Minerva voulait rendre tour à tour les services d’une Revue philosophique, d’une Revue d’histoire, même d’une Revue critique. Elle y mettait l’entrain et la verve de sa jeunesse. Belle et vive, enivrée des passions de l’intelligence, on peut dire qu’elle a aimé la justesse, la raison et la vérité. Très beaux mots à graver sur le marbre d’une épitaphe ! Mais celle-ci comporte également de très beaux noms. Vos collaborateurs furent en nombre, et bien choisis. Vous aviez Paul Bourget, et Maurice Barrès. Vous aviez Maurice Croiset, le général Bonnal, Gebhart, Sorel, Frantz Funck-Brentano. Vous aviez Judet, Moréas, Plessis et Lionel des Rieux. Vous aviez Faguet et Bainville. Vous aviez Charles Le Goffic, Pierre Gauthiez, Henry Bordeaux. Le ciel, qui vous avait conduit chez M. Albert Fontemoing, paraissait disposé à répondre à vos soins habiles :

D’un dextre éclair

Nous obtînmes notre miracle. À peine étions-nous annoncés, le sol gallo-romain d’une vieille ville de France s’entr’ouvrit, on vous informa qu’une Pallas de marbre, entière et fort bien conservée, venait d’être rendue au jour. Le présage fut interprété comme heureux. Il l’était. La déesse tendrement invoquée[1] assista la revue qui se publiait sous son nom. Elle nous épargna les erreurs à la mode, en nous accordant la connaissance et le sentiment de sa tradition.

Notre chimère fut de croire à la durée d’un coup de bonheur. Nous nous étions imaginé que l’olivier d’Attique et le laurier latin, unis à la mode française, feraient immanquablement accourir les honnêtes gens. Nous ne tenions pas compte d’un petit fait. Les honnêtes gens étaient morts. Cette société polie et cultivée qui fut la parure et le charme de l’ancienne vie de Paris n’existe plus. Les étrangers le disent et l’écrivent depuis trente ans. Mais nous ne voulions pas le croire. Plus que nous tous vous refusiez d’accepter pareille disgrâce. Votre optimisme naturel nous pénétrait.

Tout compte fait, vous êtes trop bon pour votre siècle, mon cher ami. Examinons-le de plus près. Commençons par ce qui subsiste du vieux monde français. Nous rencontrerons des amateurs de musique, des collectionneurs de peinture, d’armes et autres bibelots. L’histoire garde ses fidèles, et aussi la pure science. Ce que nous aurons peine à trouver en un siècle où tout le monde écrit et discute, ce qui ne s’y rencontre à peu près nulle part, c’est l’amour éclairé des lettres, à plus forte raison le goût de la philosophie. Ni le Discours sur la méthode ni l’Augustinus n’auraient beaucoup de lecteurs ou même de lectrices parmi nos personnes de qualité, qui vont écouter M. Ferdinand Brunetière. La notion d’un certain jeu supérieur de l’esprit est donc perdue complètement. Les livres, les vrais livres, sont complètement délaissés, et voilà un bien mauvais signe ! Je ne fais tort ni aux arts ni à la science. Il est cependant vrai que ces puissantes disciplines ont besoin des lettres humaines. Exactement, elles en ont besoin pour se penser. Elles attendent de l’expression littéraire un charme lumineux et une influence sublime qui paraissent tenir à la dignité du langage plus encore qu’à la beauté magnifique du style. Les échecs, les reculs du livre intéressent, au plus vif et au plus sensible, notre civilisation : le goût, les mœurs, la pensée même ! Je voudrais me tromper : mais, après tant de siècles de vie intellectuelle très raffinée, une haute classe française qui n’aime plus à lire me semble près de son déclin.

On dit que la culture passe de droite à gauche, et qu’un monde neuf s’est constitué. Cela est bien possible. Mais les nouveaux promus sont aussi des nouveaux venus, à moins qu’ils ne soient leurs clients ou leurs valets, et ces étrangers enrichis manquent terriblement, les uns de gravité, de réflexion, sous leur apparence pesante, et les autres, sous leur détestable faux vernis parisien, de légèreté, de vraie grâce. Je trouve superficiel leur esprit si brutal ! Si pratiques, si souples, ils laissent échapper le cœur et la moelle de tout. Comment ces gens-là auraient-ils un goût sincère pour nos humanités ? Qu’est-ce qu’ils peuvent en comprendre ? Cela ne s’apprend point à l’Université. Tous les grades du monde ne feront pas sentir à ce critique juif, d’ailleurs érudit, pénétrant, que, dans Bérénice, « lieux charmants où mon cœur vous avait adorée » est une façon de parler qui n’est point banale, mais simple, émouvante et très belle. Le mauvais goût des nouveaux maîtres nous fait descendre un peu plus bas que la rusticité ou la légèreté de l’ancienne aristocratie. Eux aussi préfèrent au livre le salon de peinture et l’art industriel. Mais rendons-leur cette justice : un vieux tact mercantile leur a donné le sentiment des valeurs personnelles. Nos Juifs se trompent rarement sur le prix d’une intelligence. Ils ne commettraient pas les erreurs, les oublis et ces confusions pitoyables où se laisse égarer la bonne foi de nos amis.

Mais qu’importe, mon cher ami ? les barbares sont les barbares, et nos amis sont nos amis ! Même aveugles, même un peu morts, c’était à eux que nous destinions Minerva. Nous les aurions certainement suspendus à nos feuilles, comme l’exemple de l’Action française[2] le prouve bien, si nous avions rempli vos livraisons de la querelle des intérêts ou des sentiments nationaux. Peut-être rendions-nous un service égal en proposant dans Minerva des renseignements, des clartés, sur autre chose que la politique pure. Notre grande utilité était là. Une revue de tradition et de sentiment purement français, mais libre, mais laïque et qui se dévouerait à la seule littérature ! La dureté des temps s’est opposée à ce beau rêve. Observez qu’il en fut de même à peu près partout. De très grandes publications, qui se distinguaient autrefois par l’étude et la méditation désintéressées, prennent la croix ou le turban et partent pour la guerre. Cette guerre doit être de première nécessité, puisqu’on la déclare de toute part et qu’il faut se jeter dans un camp ou dans l’autre. De longtemps, on ne saura plus se promener en discutant sous le platane. Votre gymnase de critiques, d’historiens et de psychologues eût été fréquenté aux matins de la préparation et de l’exercice. Aujourd’hui, chacun s’est armé et entraîné. Tout est prêt. À l’action ! et je ne demande pas mieux. Mais ce ne sera point sans tourner des yeux de regret vers la noble palestre et le généreux pentathle de Minerva. Écrivains et public y seraient devenus meilleurs.


ii

Nul esprit ne peut se flatter d’une connaissance vraiment satisfaisante et certaine de l’avenir. Prévoir, essayer même de prévoir est une maladie du cœur. Nous l’avons reçue de nos mères avec les inquiétudes que leur inspirait notre vie. L’avenir, c’est de la crainte ou de l’espérance. Mais on peut craindre à juste titre et espérer à contresens, Où n’atteint pas la précision de la science, l’appréciation délicate du jugement et de la raison, un mélange d’intuition et de calcul peuvent entrevoir et saisir ce que vaut promesse ou menace. J’avouerai que le meilleur guide en ces sortes d’enquêtes est encore un refrain du poète de ma Provence : « L’amour mène et l’art nous seconde. » Gardez-vous donc bien d’être dupe de la sécheresse et du tour abstrait de ce petit livre. La philosophie n’y paraît que pour éclaircir et fixer le sentiment.

Heureux qui songe de sang-froid aux profonds changements qui s’opèrent autour de nous ! Je ne suis pas ce contemplateur altissime. Le spectacle est trop beau et trop riche d’indications, n’y voulût-on frémir que de l’enthousiasme de la curiosité. Mais nous n’en sommes plus, ni vous, ni moi, mon cher ami, à la belle saison où l’œil ne peut se distinguer des chaudes couleurs qu’il admire. Voici la vie, l’expérience. Et voici la faiblesse humaine enfin sentie. La sensibilité se mêle à la pensée. Elle organise de profonds retours sur nous-mêmes : ce mécanisme des mœurs modernes qui s’institue ! cette distribution nouvelle des énergies, qui tend à effacer vie moyenne et classes moyennes ! ce char électrique qui passe, redivisant le monde en plèbe et en patriciat ! Il faut être stupide comme un conservateur ou naïf comme un démocrate pour ne pas sentir quelles forces tendent à dominer la Terre. Les yeux créés pour voir ont déjà reconnu les deux antiques forces matérielles : l’Or, le Sang.

En fait, un homme d’aujourd’hui devrait se sentir plus voisin du xe siècle que du xviiie. Quelques centaines de familles sont devenues les maîtresses de la planète. Les esprits simples qui s’écrient : Révoltons-nous, renversons-les, oublient que l’expérience de la révolte a été faite en France, il y a cent quinze ans, et qu’en est-il sorti ? De l’autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge de marchands d’or, qui sont d’une autre chair que nous, c’est-à-dire d’une autre langue et d’une autre pensée. Cet Or est sans doute une représentation de la Force, mais dépourvue de la signature du fort. On peut assassiner le puissant qui abuse : l’Or échappe à la désignation et à la vengeance. Ténu et volatil, il est impersonnel. Son règne est indifféremment celui d’un ami ou d’un ennemi, d’un national ou d’un étranger. Sans que rien le trahisse, il sert également Paris, Berlin et Jérusalem. Cette domination, la plus absolue, la moins responsable de toutes, est pourtant celle qui prévaut dans les pays qui se déclarent avancés. En Amérique elle commence à peser sur la religion, qui ne lui échappe en Europe qu’en se plaçant sous la tutelle du pouvoir politique, quand il est fondé sur le Sang.

Sans doute, le catholicisme résiste, et seul : c’est pourquoi cette Église est partout inquiétée, poursuivie, serrée de fort près. Chez nous, le Concordat l’enchaîne à l’État qui, lui-même, est enchaîné à l’Or, et nos libres penseurs n’ont pas encore compris que le dernier obstacle à l’impérialisme de l’Or, le dernier fort des pensées libres est justement représenté par l’Église qu’ils accablent de vexations ! Elle est bien le dernier organe autonome de l’esprit pur. Une intelligence sincère ne peut voir affaiblir le catholicisme sans concevoir qu’elle est affaiblie avec lui : c’est le spirituel qui baisse dans le monde, lui qui régna sur les argentiers et les rois ; c’est la force brutale qui repart à la conquête de l’univers.

Heureusement, la force conquérante n’est pas unique. Le Sang et l’Or luttent entre eux. L’Intelligence garde un pouvoir, celui de choisir, de nommer le plus digne et de faire un vainqueur. Le gardera-t-elle toujours ? Le gardera-t-elle longtemps ? Les idées sont encore des forces par elles-mêmes. Mais dans vingt ans ? mais dans trente ans ? S’il leur convient d’agir, de produire une action d’éclat, elles seront sages et prudentes de faire vite. L’avenir leur échappe, hélas !


iii

Cette position du problème gênera quelques charlatans qui ont des intérêts à cacher tout ceci. Ils font les dignes et les libres, alors qu’ils ont le mors en bouche et le harnais au dos. Ils nient la servitude pour en encaisser les profits, de la même manière qu’ils poussent aux révolutions pour émarger à la caisse du Capital. Un critique vénal, qui dénonce la littérature industrielle et qui la pratique, m’a déjà reproché de diminuer la fonction des écrivains et de me montrer complaisant envers les pouvoirs. Il faut répondre aux misères par le mépris. Constater la puissance, ce n’est pas la subir, c’est se mettre en mesure de lui échapper. Mais on la subit, au contraire, lorsqu’on la nie par hypocrite vanité.

Rien n’est plus faux que la profonde sécurité générale. Les promesses de barbarie et d’anarchie compensent largement les autres, et, la plupart de ceux qui disent le contraire étant payés pour nous mentir, il ne faut les entendre que pour les comprendre à rebours. Ah ! que l’Intelligence use vite de ce qui lui reste de forces ! Qu’elle prenne parti ! Qu’elle décide, qu’elle tranche entre l’Usurier et le Prince, entre la Finance et l’Épée ! On l’a vu : la nature des deux puissances en conflit lui donne à elle, à elle seule, une faculté surhumaine, le don féerique de créer ou de déterminer une belle chose, quelque chose de purement, d’uniquement beau. Dans notre France des premières années du xxe siècle, l’Intelligence peut préférer, exalter et par là faire triompher, aux dépens d’un métal ou d’un papier sans âme, la Force lumineuse et la chaleur vivante, celle qui se montre et se nomme, celle qui dure et se transmet, celle qui connaît ses actes, qui les signe, qui en répond.

L’or, divisible à l’infini, est aussi diviseur immense : nulle patrie n’y résista. Je ne méconnais point l’utilité de la richesse pour l’individu. L’intérêt de l’homme qui pense peut être d’avoir beaucoup d’or, mais l’intérêt de la pensée est de se rattacher à une patrie libre, telle que la peut seule maintenir l’héréditaire vertu du Sang. Dans cette patrie libre, la pensée réclame pareillement de l’ordre, celui que le Sang peut fonder et maintenir. Quand donc l’homme qui pense aura sacrifié les commodités et les plaisirs qu’il pourrait acheter à la passion de l’ordre et de la patrie, non seulement il aura bien mérité de ses dieux, mais il se sera honoré devant les autres hommes, il aura relevé son titre et sa condition. L’estime ainsi gagnée rejaillira sur quiconque tient une plume. Devenue le génie sauveur de la cité, l’Intelligence se sera sauvée elle-même de l’abîme où descend notre art déconsidéré.

La seconde moitié de ce petit livre est un cahier de notes relatives à l’exécution de ce dessein.

Avant de réorganiser la France moderne, l’élite des esprits français doit rétablir la discipline de sa propre pensée. Comment ? cela ne fait aucune difficulté pour les catholiques ; ceux qui veulent guérir de misère logique n’ont qu’à utiliser les ressources que leur présente l’économie intime de leur religion. Mais j’ai résumé pour les autres la règle magnifique instituée par le génie d’Auguste Comte sous le nom de Positivisme.

Parce que la rigueur de cet appareil de redressement peut faire dire aux esprits timides et aux cœurs faibles : Mieux vaut le mal, j’ai fait suivre la traduction d’Auguste Comte de quelques études précises, et faites sur le vif, de ce mal romantique et révolutionnaire. Mes doux monstres à tête de femmes n’effraieront sans doute personne. Peut-être feront-ils réfléchir un petit nombre d’intelligences libres et de volontés courageuses.

Rien n’est possible sans la réforme intellectuelle de quelques-uns. Mais ce petit nombre d’élus doit bien se dire que, si la peste se communique par la simple contagion, la santé publique ne se recouvre pas de même manière. Leurs progrès personnels ne suffiront pas à déterminer un progrès des mœurs. Et d’ailleurs ces favorisés, fussent-ils les plus sages et les plus puissants, ne sont que des vivants destinés à mourir un jour ; eux, leurs actes et leurs exemples ne feront jamais qu’un moment dans la vie de leur race, leur éclair bienfaisant n’entr’ouvrira la nuit que pour la refermer, s’ils n’essayent d’y concentrer en des institutions un peu moins éphémères qu’eux le battement furtif de la minute heureuse qu’ils auront appelée sagesse, mérite ou vertu. Seule, l’institution, durable à l’infini, fait durer le meilleur de nous. Par elle, l’homme s’éternise : son acte bon se continue, se consolide en habitudes qui se renouvellent sans cesse dans les êtres nouveaux qui ouvrent les yeux à la vie. Un beau mouvement se répète, se propage et renaît ainsi indéfiniment. Si l’on veut éviter un individualisme qui ne convient qu’aux protestants, la question morale redevient question sociale : point de mœurs sans institutions. Le problème des mœurs doit être ramené sous la dépendance de l’autre problème, et ce dernier, tout politique, se rétablit au premier plan de la réflexion des meilleurs.

Je n’ai pas essayé de résoudre ici ce problème. Je l’ai supposé résolu. J’ai supposé ma solution démontrée, ou, pour mieux dire, mes démonstrations connues[3]. Je me suis appliqué simplement à rendre confiance à ceux qui, admettant cette solution pour la vraie, concluent piteusement qu’elle n’est pas possible. Mon chapitre final, Mademoiselle Monk, invite le lecteur à considérer la façon dont les événements se suivent dans la vie du monde, et tous les merveilleux partis que l’industrie de l’homme peut en tirer. L’homme d’action n’est qu’un ouvrier dont l’art consiste à s’emparer de fortunes heureuses. Mais cette matière première lui est donnée avec abondance et fertilité à travers l’espace sans bornes, sur les flots sans nombre du temps.

Je comprends qu’un être isolé, n’ayant qu’un cerveau et qu’un cœur, qui s’épuisent avec une misérable vitesse, se décourage et, tôt ou tard, désespère du lendemain. Mais une race, une nation sont des substances sensiblement immortelles ! Elles disposent d’une réserve inépuisable de pensées, de cœurs et de corps. Une espérance collective ne peut donc pas être domptée. Chaque touffe tranchée reverdit plus forte et plus belle. Tout désespoir en politique est une sottise absolue.


1904-1905

  1. Voyez, dans l’Appendice i, l’Invocation à Minerve.
  2. L’Action française est la revue de philosophie politique publiée sous la direction de M. Henri Vaugeois, et à laquelle collaborent des nationalistes de toute origine : Léon de Montesquiou, Lucien Moreau, Jacques Bainville, le marquis de la Tour du Pin, Louis Dimier, Richard Cosse, Augustin Cochin, Lucien Corpechot, Antoine Baumann, Robert Launay, Xavier de Magallon, Henri Mazet, ainsi que l’auteur de ce livre.
  3. Mon ami M. Lucien Moreau me fait l’honneur de réunir en un corps d’ouvrage, qui paraîtra bientôt, l’ensemble de ces démonstrations aujourd’hui dispersées dans l’Enquête sur la Monarchie de la Gazette de France et à l’Action française. [La publication de ce grand travail fut annoncée à la Bibliographie de la France ; elle fut ajournée lors de la transformation de la revue l’Action française en organe quotidien. Ce souvenir me donne enfin l’occasion d’adresser le témoignage de ma gratitude profonde à mon ami M. Lucien Moreau : jusqu’au 2 août 1914, tous mes livres lui doivent le concours de suggestions précieuses et de revisions attentives : cela est particulièrement vrai de celui-ci.] (Note de 1917.)