L’Arétin François/3
FIGURE
PREMIÈRE
Des feux les plus ardens le con me rend la proie,
Le con, par excellence, eſt l’ouvrage des Dieux ;
L’homme au con doit ſa vie, & plus encor ſa joie ;
Voltaire a beaucoup fait : il n’a rien fait de mieux,
Du ſpectacle jamais je ne fus idolâtre,
Il laiſſe à froid ſouvent & l’eſprit & le cœur.
De la place où je ſuis je me forme un théatre,
Le con, c’eſt-là ma piece, & mon vit eſt l’acteur.
FIGURE
DEUXIÈME
Pour un vit amoureux la gentille ouverture !
Foutons ! oui, foutons promptement :
Foutre eſt le vœu de la Nature.
Du vit avec le con le lieu eſt charmant ;
Il faut que le vit foute ou que le doigt chatouille,
Lorſqu’un obſtacle vient nous réduire au dernier ;
Enfin, point de plaiſir ſans la motte & la couille,
À moins d’être un Jean-foutre on ne peut le nier.
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TROISIÈME.
L’ardeur de foutre rend ingambe :
Sur mon épaule, allons, mets cette jambe !
Quand tu veux que je pouſſe ou fort, ou doucement,
Précipite ou retiens du cul le mouvement ;
Ainſi réglons nos coups & foutons en meſure.
Le con, voilà mon Trône, en eſt-il un plus beau ?
Pour frapper droit au but, dans cette route obſcure,
À Priape mon vit ſerviroit de flambeau.
FIGURE
QUATRIÈME
Objet de mes deſirs, objet de mes tendreſſes,
Qui te baiſe doit être envié par les Dieux.
L’albâtre de ce dos, de ces reins, de ces feſſes,
M’offre l’Olympe entier, charme & ravit mes yeux.
Mets-toi bien à ton aiſe, & laiſſe-moi la gêne ;
Ôte ta main, je ſens que ſeul il peut aller.
Mon corps attend le tien, qu’il vienne s’y coller !
Gliſſe, tombe ſur moi : prends du plaiſir ſans peine.
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CINQUIÈME
Ô Vit, à mon ſecours ! toi ſeul es mon tréſor ;
Viens, ah ! viens rafraîchir ma brûlante matrice :
Ta perle vaut mieux qu’un puits d’or.
C’eſt proprement un vit, un vit d’Impératrice.
Sous mes agiles doigts il reprend ſa longueur,
Il éleve & brandit ſa tête rubiconde..
Vit, imbibe mes flancs d’un foutre créateur,
Qui d’un vit, ton égal, enrichiſſe le monde !
FIGURE
SIXIÈME.
J’éprouve, à ton aſpect, un doux frémiſſement,
À ta voix ſeule, je ſoupire ;
J’en ſuis encore à mon premier moment,
Plus je jouis, plus je deſire.
J’aime à te careſſer, l’amour fait mon bonheur.
Qu’une froide coquette, orgueilleuſe ſtatue,
De ſes riches bijoux étale la ſplendeur,
Ma plus belle parure eſt d’être bien foutue.
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SEPTIÈME.
Prends, leve & ſoutiens-moi la cuiſſe
Pour le fourrer tout autant qu’il ſe puiſſe.
J’aime le vit. — Moi, j’adore le con ;
Qui n’eſt pas fouteur n’eſt pas homme.
— Ô que tu le fais bien !.. pouſſe... à merveille !.. bon !..
Ah ! mon Roi ! c’eſt ainſi qu’il faut que je te nomme ;
Je ſens... je vais mourir : trépas délicieux !
Ton vit me fait pâmer. — Ton con me met aux cieux !
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HUITIÈME.
Auprès de ſa déeſſe on doit être à genoux ;
M’y voilà : tes faveurs ſont mon bien & ma gloire.
Le beau corps ! Au toucher le ſatin eſt moins doux.
Je te ſacrifierois le manger & le boire,
De toi ſeule j’ai ſoif & faim.
Que ton con ſe prépare à la plus ferme attaque,
Mon vit s’enflamme encore, en paſſant par ta main :
Il t’offre tout Paphos, tout Cythère & Lampſaque.
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NEUVIÈME.
Pour ce vit, mes amours, que ne ſuis-je tout con !
Dieux ! qu’il fournit bien ſa carriere !
J’en ſuis folle. — Tant mieux ! Foutre de la raiſon,
Au plus grand des plaiſirs livre-toi toute entiere.
Careſſons-nous de plus d’une maniere,
Donne, reçois & rends ! que ton corps & le mien
N’en formant qu’un, ne ſe dérobent rien,
Foutons du haut en bas, & devant, & derriere.
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DIXIÈME.
Sois aujourd’hui ma petite levrette,
Cette attitude t’embellit :
Écarte-toi... j’y ſuis & avant que je le mette.
Je veux te chatouiller de la tête du vit.
Savoure cette friandiſe,
Elle n’eſt point à mépriſer....
Fraîches levres du con que je vous magnétiſe,
Car Foutre ainſi, je crois, c’eſt bien magnétiſer.
FIGURE
ONZIÈME.
Nous ſommes l’un & l’autre auſſi chauds que pigeons :
Ta langue ! que je la mordille.
Branlons, foutons, limons & déchargeons ;
Qu’en mouvement ton corps le diſpute à l’anguille.
Bien ! très-bien, mon cher cœur ! c’eſt de cette façon.
— Toi, ne me quitte point... Ah !... la liqueur divine
Circule, à grands flots, s’achemine...
Es-tu prêt ?.. Je décharge... Ah ! mon Dieu ! que c’eſt bon !
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DOUZIÈME.
Te voilà, mon aimable brune,
Avec cette Roue à la main,
Te voilà comme la Fortune,
Auſſi regles-tu mon deſtin.
Je laiſſerois tout l’or du Pactole & du Tage
Pour un des mille appas que L’Amour vient m’offrir.
Mais la Fortune, ô ciel ! la Fortune eſt volage :
Ne lui reſſemble point tu me ferois mourir.
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TREIZIÈME.
Qu’il eſt long ! qu’il eſt ferme ! il perceroit un mur.
Point de vuide avec lui, ſans ceſſe il m’aiguillonne ;
Hercule, & Mars l’ont moins gros & moins dur.
Quel maître vit ! au Diable s’il déconne !
— Déconner, je t’en fous ; rien ne peut amortir
Le feu d’un cul qui contre ton cul choque,
— Athlete audacieux, ta fierté me provoque :
Mes coups vaudront les tiens, & tu vas les ſentir.
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QUATORZIÈME.
Ne penſe pas, toi qui ſais m’enivrer,
Qu’un ſeul de tes attraits échappe à mes careſſes !
Il eſt un temple à Vénus, belles fesses,
Or, d’une offrande on peut donc l’honorer.
D’un inſtant c’eſt la fantaiſie,
Je reprendrai bientôt l’ordinaire chemin ;
Excuſe le tranſport d’une tendre folie :
Laiſſe-moi, joli con, entrer chez ton voiſin !
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QUINZIÈME.
Y songez-vous ? quel deſſein eſt le vôtre ?
Arrêtez-vous donc, mon ami.
— Un téton s’offre à moi, ton enfant aura l’autre.
Il tette, eh bien ! que le con tette auſſi...
— Dans mon cœur & mes ſens, ô plaiſir, tu te gliſſes !
Lait & foutre coulez, jailliſſez tour-à-tour !
Ciel !... J’éprouve aujourd’hui de nouvelles délices :
Je contente à la fois la nature & l’amour.
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SEIZIÈME.
Dors, mon enfant, clos ta paupière,
Comme dit certaine chanſon.
— Et vous, & vous, charmante Mere,
Qu’à l’aſſaut de mon vit s’éveille votre con.
— Quel plus agréable exercice ?
Mouvement régulier, que tu me ſembles doux !
Nous nous acquittons bien tous deux de notre office.
Je berce, je branle, et tu fous.
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DIX-SEPTIÈME.
Tous les plaiſirs s’épuiſent à la fin,
Mais celui de Vénus par toi ſe renouvelle.
J’admire & dévore ce ſein :
Nulle femme à mes yeux autant que toi n’eſt belle...
Jambes, cuiſſes, genoux ; ventre, motte, cul, con,
Chacun de vos tréſors tour-à-tour m’intéreſſe.
Quand je vous tiens, quoique sans bien, sans nom,
J’ai l’opulence & la Noblesse.
RÉSUMÉ.
Aimons, foutons, ce ſont plaiſirs
Qu’il ne faut pas que l’on ſépare,
La jouiſſance & les deſirs
Sont ce que l’homme a de plus rare.
D’un con d’un vit & de deux cœurs
Naît un accord plein de douceurs
Que les dévôts blament ſans cauſe.
Hommes, femmes, ſongez-y bien :
Aimer ſans foutre eſt quelque choſe,
Foutre ſans aimer, ce n’eſt rien.
N. B. On nous a communiqué cette petite piece, que nous n’avons vue imprimée nulle part, & qui trouve ici naturellement ſa place.