L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/7

Vital Puissant ? (p. 16-20).

CHAPITRE VII.

Du conin au poil follet.

On sait que j’avais deux filles, ou que du moins ma clandestine les avait, car je me rappelle qu’elle prétendait que ses véritables filles étaient mortes en nourrice et que… et que… elle parlait du roi… d’une princesse… mais elle était si menteuse, que c’eût été folie de la croire.

Conquette Ingénue, ma fille aînée, me causait des désirs dès l’âge de dix ans. Tandis que sa mère, non encore vérolée, couchait et foutait avec un galant, elle envoyait Conquette dans mon lit… Elle avait la plus jolie conque ; je me fis dès lors une règle de la lui baiser tous les soirs, après lui avoir écarté les cuisses. Pendant son premier sommeil, j’introduisais légèrement la langue, mais sans lécher ; je m’endormais légèrement ensuite, elle remise sur le côté, ses fesses sur mes cuisses et mon vit pressé entre les siennes.

Dans le jour, j’enconnais ou la maîtresse d’un certain Rivière, avocat, ou une jolie bossue, toujours bien chaussée, qui demeurait dans la maison, ou une boiteuse des deux côtés, mais d’une délicieuse figure et prête à se marier. Elle s’était laissé déflorer par son futur, et, depuis ce temps-là, elle ne ménageait plus un très joli con blond. Quand ces trois fouteries me laissaient chômer, je fourgonnais, le vit serré entre les cuisses de Conquette Ingénue, qui, se sentant gênée, l’empoignait, tout endormie, et me faisait éjaculer. Elle avait onze ans : elle sentit quelque chose et parla ; on la mit dans un cabinet fermé. Elle apprit à dessiner lorsqu’elle eut treize à quatorze ans. Après une interruption de plus de deux ans, je me trouvai veuf, et elle revint à la maison. Elle coucha dans une petite chambre à côté de la mienne ; elle était grande, faite au tour ; elle avait le pied le plus parfait ; je la fis chausser par l’artiste le plus habile, sur la forme de sa mère, qui était celle de la marquise de Marigny ; puis je devins éperdument amoureux de mon ouvrage. Mais personne jamais ne fut plus chaste que cette céleste fille, quoique ses mères, réelle ou putative, fussent putains et soient mortes toutes deux de la vérole. Conquette Ingénue ne souffrait point qu’on prît sur elle la moindre liberté… Le sort l’a voulu sans doute pour qu’elle en fût un jour plus désirable et plus voluptueuse !

Ainsi je me trouvais réduit à la gamahucher pendant son sommeil, qu’elle avait profond, heureusement. Je profitais de son premier somme pour la découvrir, admirer son délicieux conin, qu’un joli poil follet commençait à ombrager, et la gamahucher modérément. Ce ne fut qu’à la dixième nuit que je la sentis me riposter ; je redoublai les coups de langue et elle émit !… La lumière était éteinte quand Ingénue s’éveilla en disant : « Ah !… ah !… ah !… ça me chatouille… ah !… » Elle crut qu’elle avait rêvé ; cependant elle dagua sa jeune sœur, couchée avec elle, de plusieurs coups de coude, comme si elle eût pensé que cette enfant l’avait chatouillée. Je me remis dans mon lit, enchanté de ce que ma fille eût déchargé ; cette émission me fit espérer qu’ayant éveillé son tempérament je pourrais l’enconner bientôt, en faire ma maîtresse et me trouver le plus heureux des hommes !… Mais que j’étais loin de compte, et combien de vits devaient tenter de martyriser ce divin conin ! Hélas ! il fut près d’essuyer une pléiade de malheurs.

Quoi qu’il en soit, ç’a été ma véritable inclination, la plus constante, la plus voluptueuse, que cette adorable fille, qui n’a eu de rivale que sa sœur. Non, je le dis d’après l’expérience, il n’est pas de plaisir comparable à celui de plonger son vit bandant jusques au fond du con satiné d’une fille chérie, surtout si, remuant du cul avec courage, elle décharge copieusement. Heureux, heureux qui cocufie et fait cocufier un gendre également détesté de tous deux !…

Conquette Ingénue eut ses règles la semaine suivante de celle où elle avait enfin déchargé ; ainsi elle était parfaitement nubile ; mais éveillée, je ne pouvais lui enlever aucune faveur essentielle. Ma sœur Marie, qui me connaissait, la mit en apprentissage de modes et du commerce de la bijouterie chez une jolie marchande, dont le mari était chef de bureau, et le bijou de la belle Comprenant me dédommagea, mais sans m’en consoler, des rigueurs de celui de ma fille. Je le mis aussi à ma nièce Beauconin, alors mariée à son cousin, et sans ce double soulagement, aurais-je pu m’empêcher de violer la provoquante Conquette Ingénue ? Éperdument amoureux d’elle et n’osant lui prendre de jour son joli petit poil follet et ne l’ayant plus la nuit, je me contentais de la faire regarder dans la rue par une fenêtre à larges bords, ce qui lui mettait à découvert un pied exquisement chaussé, une partie de la plus belle jambe… de sorte qu’en me baissant je voyais la cuisse et le conin dans certains mouvements ou lorsqu’elle se disposait à descendre. Je bandais comme un carme, mais en ce moment arrivait à point nommé ou la maîtresse de Conquette Ingénue ou ma jolie nièce Beauconin, que j’allais enfiler dans ma chambre, après avoir dit à ma fille de se remettre à la fenêtre pour les voir arriver, et, au moyen de ma porte entr’ouverte, je voyais le pied provoquant, la jambe voluptueuse de celle qui me faisait bander, en foutant soit sa maîtresse, soit sa cousine.

Quatre ans s’écoulèrent ainsi, et je n’eus plus de fouteries. Alors plus amoureux que jamais de Conquette Ingénue, qui était superbe à dix-huit ans, je résolus de la faire quelquefois coucher chez moi en la retenant tard, sous le prétexte d’une indisposition subite. Elle avait toujours le sommeil aussi profond ; aussi, dès qu’elle était endormie, je la gamahuchais et je la faisais copieusement décharger. Elle avait une motte superbe, ombragée d’un poil noir, doux et soyeux ; je brûlais d’envie de le lui mettre, mais elle s’éveillait toujours en déchargeant ; aussi me disait-elle : « Je ne fais que chez vous de singuliers rêves qui me rendent toute je ne sais comment !… » La seule chose que je me permisse était de lui demander à baiser son joli pied chaussé, quelquefois sa jambe ; j’allai un jour, en la tourmentant beaucoup, jusqu’à obtenir de lui toucher le poil satiné de son bijou ; mais elle fut ensuite si fort effarouchée, craignant que je ne parvinsse à la déflorer avant son mariage, qu’elle précipita, aidée de sa maîtresse, madame Comprenant, un mauvais établissement avec un infâme. Ce fut ce que j’ai eu tant de peine à lui pardonner, mais la pauvre enfant en a trop souffert, elle s’en est assez repentie, son charmant conin a depuis trop mérité de moi pour que des torts de jeunesse et d’inexpérience ne soient pas oubliés. J’y étais obligé d’ailleurs par un autre motif : c’est que je dois à cet exécrable mariage d’indicibles délices (comme on va le voir), ainsi que ma fortune présente.