L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/36

Vital Puissant ? (p. 63-73).

CHAPITRE XXXVI.

De l’homme poilu, Convelouté, Linars, etc.

» À mon arrivée chez mon père, je lui racontai ce que je venais de faire. « Il ne faut pas, quand on a tant d’ouvrage payé, en faire qui ne rapporte rien. Il vient de m’arriver un homme d’assez agréable figure, très vigoureux, car il est brun et tout poilu, qui offre une très forte somme pour t’avoir cette nuit. — Que rien ne t’empêche de prendre, répondis-je en souriant ; je ne suis pas fatiguée pour si peu de chose. »

» Mon père rassuré me fit prendre un bain chaud, puis un froid, mettre au lit avec une chemise large, me fit avaler un excellent consommé ; ensuite, il me laissa dormir ; il était alors cinq heures du soir. À minuit, je m’éveillai, me sentant lécher le con ; je priai l’homme de se montrer, il leva la tête et je vis un basané d’une fort belle figure ; je souris, il me suça les tétons en me disant des choses agréables : « Vous avez un beau con, une superbe motte, un ventre de pucelle, un cul d’albâtre, des tétons blancs comme neige, un con dégagé, des lèvres voluptueuses, de belles dents, les plus beaux yeux !… les cils, les sourcils, les cheveux comme la déesse de la beauté, la jambe parfaite, le pied le mieux fait !… Quand je vous aurai foutue, je vous dirai le reste. » Mon père me dit de me lever pour souper. Le basané me porta toute nue dans ses bras auprès du feu. Là, je vis Guac avec grande surprise ; Fysistère (le basané) me laça, me priant de bien faire refluer mes tétons ; mon père me chaussa une jambe et un pied, et Guac l’autre jambe et l’autre pied, en bas, en souliers de soie d’une éblouissante blancheur. On se mit à table ; mon fouteur voulait que je restasse les tétons découverts ; nous soupâmes, j’avais appétit. Ce basané but et mangea comme un hercule. En sortant de table, il dit à mon père et à mon futur : « Vous ne m’avez pas trompé ; elle est au-dessus de tous vos éloges. Si l’intérieur du con ressemble à l’extérieur, elle est à moi coûte que coûte. — Voyons votre vit, dit Guac… Elle ne sera que trop parfaite ; voici le mien et vous savez que je n’ai pu l’enconner, puisque c’est ce qui vous a fait parler à monsieur Convelouté, mon beau-père. — Je verrai si elle a le mérite de ce beau nom ; mais vous avez un vit épouvantable, monsieur Guac ! Empoignez-le, la belle, que je voie comme il est bien bandant. » Je saisis le vit de Guac, qui se récria de plaisir. « Je bande, reprit Fysistère, mais faites bander votre père, et comparons. » Je lui pris cependant le membre, qui grossit en le serrant dans ma main. On compara ensuite. Guac l’avait le triple de l’homme velu, qui lui-même était le double de mon père. « Je voudrais lui dire un mot », demanda-t-il furieux de luxure. Il me poussa derrière une fenêtre, me cacha derrière le rideau et me déchargea dans la bouche. Mon père seul devina ce que Guac venait de me faire. Pour moi, je fus singulièrement fortifiée par cette bavaroise ; je brûlais aussi.

» Je fus ravie lorsque Fysistère dit : « Il faut d’abord que je la foute habillée. » Il me porta sur le lit, ôta ses culottes et nous laissa voir un corps velu comme celui d’un singe ; il me fit lui prendre son bracquemard et me dit : « Introduis moi cela dans le trou de ton con et lève du cul comme il faut à chaque fois que je pousserai. » Je m’enconnai aussitôt ; il poussa ; je fis un cri, car il me déchirait, étant plus gros que mon oncle et que tous les vits qui m’avaient foutue. « Ce n’est rien, me dit-il, je te déflore, je te dépucelle. Remue du cul. » Je remuais de mon mieux, tout en soupirant en lui rendant en coups de cul tous ses coups de vit. Il parvint au fond, mes trompes lui pincèrent la tête du gland. Il hurla de volupté : « Garce adorable ! s’écria-t-il, ton con satiné pince le vit ; ta fortune est faite, ainsi que celle de ton père et du futur qui t’a vendue à moi ! Allons, fous bien ! » Je remuai, je tortillai du cul, je soubresautai de la manière dont me disait mon père et Guac lui-même. « Je suis ravi, s’écria le basané ; elle décharge… Ah ! elle me fera un petit bougre à queue ! » Il dit à mon futur : « Viens çà ! jean-foutre, passe-moi la main sur le croupion et chatouille-moi d’une main ce que tu y trouveras et les couilles de l’autre. » Guac obéit.

» J’ai su depuis qu’au croupion le basané avait une queue de la même forme qu’un vit, mais velue comme son corps, et que ce fut cette queue que mon futur chatouilla. « Je ne quitte pas d’une heure ce con céleste, disait l’homme à queue en saccadant ; chatouille, chatouille, bougre, les couilles et ma queue !… » Il déchargea six fois sans déconner… Je demandai alors à laver ; mon futur m’épongea le con et me le baisa en l’appelant con d’or. Mon père me suça les tétons. Guac dit au basané : « Elle est à vous, mais je bande comme un carme, permettez que je l’encule. — L’enculer, non, c’est du foutre perdu ; encore moins l’enconner, je veux qu’elle me fasse un petit à queue ; mais si elle avalait du foutre, comme j’ai vu certaines femmes tempéramenteuses, je consentirais que tu l’embouchasses. » À ce mot, je saisis le vit de mon futur et je l’aurais avalé s’il n’avait pas été si gros. Il me déchargea au fond du gosier en rugissant, et le foutre me descendit bouillonnant dans l’estomac. « Ah ! elle aime le foutre ! s’écria le basané ; elle a toutes les perfections, et elle sera aussi longtemps belle que féconde ! Allons, papa, embouche-la aussi, de tous les foutres, le paternel est le meilleur. » Je me jetai sur mon père, le renversai sur le lit, saisis son vit bandant que je fis aller et venir dans ma bouche jusqu’à ce qu’il déchargeât. Je suçai son foutre avec délices. « Bon, s’écria le poilu, elle est dans les bons principes, elle est impayable ! » Le basané me déshabillait, déchaussait ; mon père et Guac l’aidaient ; je fus mise nue, patinée, baisée du haut en bas, tandis que je me rinçais la bouche. On me passa la grande chemise ; l’homme à queue velue tout nu y entra, me suça les tétons, me lui fit darder ma langue, puis dit à mon père de lui intromettre le vit dans mon con.

» Le basané me foutit six nouveaux coups sans déconner. Je me sentis fatiguée ; je voulus laver ; je restai une heure sur le bidet, le con dans l’eau. Le basané s’était amusé à faire bander Guac et à lui faire me décharger trois fois dans la bouche ; il m’appela en disant : « Tu es assez rafraîchie, viens sur le foutoir, que je te donne le bouquet. » Il se le fit introduire par mon père, qui me dit : « Courage, mon enfant, voici un fouteur qui en vaut dix ; je tâcherai de te faire soulager si cela continue. » Je fus encore foutue six fois, mais avec tant de véhémence que je n’en pouvais plus… Sur ma plainte, le basané dit que le bouquet était le double des autres assauts. « Et combien donc l’allez-vous foutre de coups ?… lui demanda mon père. — Vingt-quatre est ma dose. — C’est trop, elle ne ferait pas d’enfants ; elle a une cadette aussi jolie que son aînée est belle ; je vous la donnerai pour soulager sa sœur. — Je l’accepte, s’écria Fysistère, et il m’en faudra bien d’autres, car je ne les fous plus dès qu’elles sont pleines, ou pendant qu’elles allaitent leurs petits. La jeune garce est-elle là (et il me foutait toujours) ?… — Non, vous ne pourrez l’avoir que demain soir. — En ce cas, j’achève de foutre celle-ci mes vingt-quatre coups. Je déconne, qu’elle lave, je n’en ai plus que cinq ; si son futur se trouve en état, qu’il lui donne à téter du foutre, cela la fortifiera » Aussitôt Guac m’apporta ses couilles à chatouiller et son vit à branler. Je m’en acquittai si bien, qu’il hennit au bout de quelques minutes, et qu’à peine eus-je embouché son vit qu’il déchargea en sacrant. « Elle a toutes les qualités, elle est parfaite ! s’écriait le poilu en me réenconnant. Si la petite sœur la vaut, ce sont deux conins impayables. » Il acheva de me foutre cinq fois sans déconner. Je puis me rendre le témoignage que je déchargeai à chaque assaut, plutôt deux ou trois fois qu’une. Aussi Fysistère en était-il émerveillé et me nommait-il la seule fouteuse digne de lui. Mon père lui dit alors : « Ce ne sera pas encore assez de ma cadette, mais j’ai votre affaire ; il me reste une nièce religieuse qui a des vapeurs hystériques, je vous la donnerai pour reposer mes filles. — Je leur donnerai à toutes douze mille livres de rente, répondit le basané, amenez-les moi chaque jour, demain excepté. J’ai à fourgonner une grande blonde qui a ouï parler de moi et qui veut en tâter. » Il s’en alla.

» Cette scène changea tous nos projets. Je dormis jusqu’à midi, on s’habilla, je fus mariée à une heure, la noce fut gaie. Ma sœur y était ainsi que ma cousine la carmélite hystérique, mon père ayant trouvé le secret de l’avoir au moyen d’une permission de prendre les eaux qu’elle sollicitait depuis longtemps. J’eus réellement pitié du conichon de ma sœur Doucette, et je résolus de la voir dans la journée. Mon père me le montra et la gamahucha devant moi, en alléguant le motif de prévenir une maladie. Ah ! qu’il était mignon ! je l’aurais gamahuché à mon tour sans ma coiffure d’épouse, car son joli petit foutre virginal me tentait. Notre père la prévint qu’il fallait qu’elle me soulageât la première nuit de mes noces, et l’aimable enfant y consentit avec naïveté. Je vis aussi le con de ma cousine la carmélite ou la belle Victoire Loudo. Il n’était pas mignon, mais il avait une superbe perruque noire. Elle entra en fureur érotique dès qu’on le lui eut touché du bout du doigt, et mon pauvre père fut obligé de lui mettre devant ma sœur et devant moi, ce qui ne la calma que pour un instant. Nous appelâmes mon oncle, qui la foutit trois fois, puis le jeune homme, qui fut vite réduit, ensuite le procureur et tous ceux qui devaient me le mettre ce jour-là. Les enculeurs vinrent après ; elle fut foutue, refoutue, enclouée, réenclouée et calmée[ws 1]. Mais on n’appela pas monsieur Guac, j’en étais jalouse ; pendant ce temps-là mon père branlait ma sœur ; l’enculage de la religieuse le fit entrer dans une telle érection qu’il la poussa dans un cabinet où je les suivis. Il la renversa et la dépucela. J’insérai le vit paternel dans le joli conin à Doucette, et c’était une fonction nécessaire.

» On lavait la religieuse ; m’étant aperçue que Guac la convoitait, je lui témoignai ma jalousie, qui le flatta ; il me promit de réserver son foutre et son gros vit pour ma bouche en attendant que les enfants m’eussent élargi le con. — Mais vous m’aviez vendue, lui dis-je, avant de m’avoir livrée à l’homme velu, pour être foutue et enculée ma nuit de noces. Combien de fouteurs et d’enculeurs devais-je avoir ? — Six, à deux mille écus chacun. — Vous voyez que je n’ai besoin que de repos, mais il ne faut pas manquer une aussi jolie somme ; vous avez demandé le silence et l’obscurité ? — Oui, ma reine adorée, je ne me suis engagé qu’à te faire voir toute nue, sans chemise, comme en jouant avec toi, nu aussi, dans la chambre. Au reste, le silence et l’obscurité sont essentiels, puisqu’ils en usent pour moi. Les six bougres, placés chacun dans une chambre séparée, devaient repaître leurs regards de tes charmes et les espérer, chacun comme le possesseur unique, à un signal donné. — Tout cela se fera, je serai remplacée par trois personnes. Nous donnerons le plus petit vit et le plus délicat à ma sœur. Le plus vigoureux et le plus brutal à la carmélite. Je vais vous avoir ma marchande, qui ne demandera pas mieux que d’être foutue sans être compromise. Vous arrangerez tout pour qu’elles reçoivent chacune deux hommes, ce qui sera d’autant plus facile que vous n’aurez que les hommes à tromper. »

» Guac admira mon entente et mon économie. Il me promit une soumission entière à mes ordres et me demanda la permission d’appeler ma sœur ou la religieuse pour le branler. Je les appelai toutes deux. Je dis à la carmélite, en lui découvrant les tétons, de prendre le vit et les couilles de mon mari. Je mis ensuite ma sœur en position, troussée jusqu’au-dessus des reins, et comme elle avait le plus joli cul du monde, elle montra le derrière ; je me mis à côté d’elle, troussée de même ; je montrai le devant. Guac, chatouillé par une main douce et jouissant d’une triple perspective aussi belle, y compris la gorge de la religieuse, ne tarda pas à hennir de plaisir. Bientôt il entra en fureur, et il allait enconner la religieuse si je ne lui avais sauté sur le vit, que j’embouchai. Il me déchargea dans le gosier en rugissant. Nous sortîmes tous quatre pour aller danser, et ma sœur, ma cousine et moi nous fûmes reçues avec transport.

» Mes six fouteurs pour la nuit étaient arrivés. Guac, qui se fût bien gardé de me les montrer si j’avais dû les avoir, s’en fit une fête quand ce furent d’autres qu’on allait leur livrer. Il me les désigna : c’étaient six monstres de laideur. Guac trouva le moyen de les faire mettre nus successivement dans une pièce isolée, sous le prétexte de les frotter d’un baume fortifiant.

» Le premier était un squelette décharné, ayant le vit comme mon père. Il avait un long nez qui touchait à son menton, les joues creuses, l’œil vif, des verrues noires sur le corps. Je le réservai pour ma sœur à cause de son vit, n’espérant pas mieux ; il se nommait Widewit.

» Le deuxième était un gros petit homme très ventru, ayant le vit de mon oncle, la peau comme une écrevisse cuite, pour nez une grosse betterave, de gros sourcils, une bouche évasée et les lèvres gercées des gros mangeurs. Ce fut le deuxième de Doucette, si je ne trouvais pas mieux ; on l’appelait en russe Wiwitencon de la Cowillardière.

» Le troisième était fait comme un héron et un dromadaire ; il était juché sur de longues pattes sans mollets, il portait sur ses épaules une colline en cône aigu ; son visage était noir et sec ; ses cuisses grêles n’étaient distinguées de ses jambes que par d’énormes genoux. Tout ce qui manquait à ces parties se retrouvait dans son vit, plus gros que celui de notre homme à queue et moins que le double vit de Guac. Je destinai Towtenwit à ma marchande, qui était chaude, large et stérile.

» Le quatrième était un grand marchand de blé aussi large que haut, tout noir, tout bourgeonné, ayant quelques livres de couilles, un vit très long, gros comme celui de mon oncle. Je destinai Witplongeardow à ma cousine, à cause de ses couilles.

» Le cinquième avait le visage de la teinte du ventre d’un crapeau, la tête monstrueuse, le ventre de Desessarts, le vit comme Guac. (Il devait m’enculer, de convention faite.) Son regard était affreux, sa bouche dégoûtante et son nez encore plus. Witerwell fut voué au large con de ma marchande.

» Le sixième et dernier était grand, voûté, bancroche, roux, chassieux ; il avait un vit à bourrelet, tant il était long ; aussi en avait-il apporté un qu’il devait ajuster pour m’enculer. Perceawant fut le deuxième de mon ardente cousine.

» Le soir arrivé, on me mit au lit, et chacun des six monstres crut qu’il allait avoir le plaisir d’être mon bourreau. Guac me conduisit dans la chambre nuptiale et parut me mettre au lit, mais il nous distribua dans quatre pièces, et les lumières furent exactement retirées. Quant à moi, j’étais restée debout, faisant à chacun des lieutenants de mon con le portrait du beau jeune homme qu’elle allait presser dans ses bras. Je me croyais, en conscience, obligée de leur donner des plaisirs imaginaires, à défaut de la réalité. « Ma toute belle, dis-je à ma sœur, avec quel plaisir tu me sacrifierais ton repos si tu voyais le jeune homme charmant qui doit froisser tes appas ! C’est un sylphe, un amour ! » J’allai ensuite à la religieuse : « Tu vas sentir la différence de la couchette de ta cellule au lit d’une nouvelle mariée, ma chaude cousine : un bel homme, un gros vit ! Crie, mais ne parle pas, puisque tu vas passer pour moi. » Je me rendis ensuite auprès de ma marchande : « Vous allez être rassasiée de ce que vous aimez tant, mon aimable maîtresse ; un jeune homme superbe, et peut-être deux, qui me désirent avec emportement, vont me le mettre dans votre con brûlant jusqu’à extinction de forces… Leurs vits sont gros ; ainsi faites-vous pommader comme une pucelle et remuez du cul pour avaler ces énormes morceaux… » Ma marchande me remercia en me priant de la mettre promptement aux prises. Je courus lui chercher Towtenwit, le troisième.




  1. Note de Wikisource : dans l’édition originale de 1798, p. 180, on lit : « elle fut foutue, refoutue, enculée, ré-enculée et calmée.