L’Analyze des Échecs/À ſon Altesse Royale
MONSEIGNEUR,
Les graces que j’ai reçu de vôtre Altesse royale durant mon Séjour à Eyndhoven, m’encouragent de la ſupplier trés humblement, d’y ajouter encore celle de me permettre, d’Orner de ſon Auguste Nom ce petit traité ſur les Échecs.
Comme ce Jeu, depuis un
grand nombre de Siécles, a ſervi
d’amuſement aux plus célébres
Héros de l’antiquité, & qu’il
continue de même envers Ceux
d’aujourd’hui, il eſt certain que
le Public n’aura pas lieu d’être
ſurpris de voir vôtre Altesse
Royale l’Honorer de ſa Protection.
L’experience que j’ai de vos bontez me donne lieu d’eſperer, Monseigneur, que vous recevrez gracieufement cette foible marque de ma parfaite reconnoiſſance, & du profond reſpect avec leſquels je ſuis,
- Monseigneur,
De vôtre Altesse Royale,
Le trés humble,
Trés obéiſſant,
Et trés obligé ſerviteur,
A. D. Philidor.