L’Amour qui ne meurt pas/Mouettes

Éditions de la Revue des poètes (p. 37).

MOUETTES

Mouettes qui volez rapides sur la mer
Lorsque grondent au loin les ouragans de fer,
Fouettant les vagues écumantes,
Vous tournez en criant sur la grève qui luit ;
Vos ailes ont vaincu l’épouvantable nuit
Et les meurtrières tourmentes.

Je voudrais que mon âme errante comme vous
Sache aussi triompher des éléments jaloux
Et des ténébreuses menaces,
Qu’elle eût toujours pareille à vos hardis essaims,
À l’âme aventureuse et sereine des saints,
Les ailes des sages audaces.