L’Adieu (Albert Mérat)/Non, je ne te réclame rien

L’AdieuAlphonse Lemerre, éditeur (p. 33).




XXVI



Non, je ne te réclame rien ;
Conserve de l’heure passée
Tout ce que tu pris de mon bien :
Mon cœur, hélas ! et ma pensée.

Tu pourras en avoir besoin
En ces tristes nuits sans délire
Où l’on pleurerait dans un coin,
Si l’on pouvait, au lieu de rire.
 
Dans ton cœur à peine fermé
Souffre que le regret s’attarde.
— Le souvenir d’avoir aimé
Te suive longtemps, et te garde !