Nouvelles poésies (Van Hasselt)/L’Absent

Études rhythmiques
Nouvelles PoésiesBruylant et Cie (p. 275-276).


L’absent.

SUR UNE VIEILLE MÉLODIE FINNOISE.





Nur Erinnrung lebt,
Ein schöner Traum, von Nebelduft umwebt.
Th. Körner.






Quand ta main légère effleure,
Ton luth d’or, ma belle,
Songe, songe à moi qui pleure,
À l’absent fidèle.

Juin, vêtu de fleurs écloses,
Juin a tous ses charmes,

Le bocage est plein de roses,
Mon cœur plein de larmes.

Dans le ciel et sur la terre
On voit tout sourire.
Dans les bois quel doux mystère !
Et mon cœur soupire.

Je voudrais avoir une aile
Comme la colombe,
Pour aller vers toi, ma belle,
Ou bien vers la tombe.



Décembre 1856.