L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo/Pour avoir vu chier en plein air

Traduction par Guillaume Apollinaire d’après la traduction d’Alcide Bonneau de Raccolta universale delle opere di Giorgio Baffo, éd. 1789.
L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, Texte établi par Guillaume ApollinaireBibliothèque des curieux, collection Les Maîtres de l’amour (p. 83-84).

POUR AVOIR VU CHIER EN PLEIN AIR

Un grand plaisir que j’eus, ce fut de voir
Se soulager en plein air une Dame, dans un parc ;
Elle faisait une magnifique omelette,
Avec un derrière qui méritait cent cas.

Lorsque je vois chier ces gros fessiers,
Je les baiserais comme une médaille ;
Prétende qui n’est pas de ma confrérie
Que ce sont là goût de cochons, de viédazes ;

Je ne sais que répondre : voir un derrière grassouillet,

Ses deux moitiés bien découvertes, en train de pondre
Un bel étron, et un peu plus bas la moniche,

C’est un beau coup d’œil qui rend amoureux ;
Par Dieu ! je vous le jure, j’ai eu tant de plaisir,
Que j’y serais toujours, si elle chiait encore.