L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo/L’auteur ne trouve pas d’expédient pour faire relever le cas

Traduction par Guillaume Apollinaire d’après la traduction d’Alcide Bonneau de Raccolta universale delle opere di Giorgio Baffo, éd. 1789.
L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, Texte établi par Guillaume ApollinaireBibliothèque des curieux, collection Les Maîtres de l’amour (p. 258).

L’AUTEUR NE TROUVE PAS D’EXPÉDIENT POUR FAIRE
RELEVER LE CAS

L’Académie de France a bien découvert
Comment remédier à tant d’infirmités
Qui adviennent, par la succession des ans,
À notre malheureuse humanité ;

Mais pour le cas qui ne se tient pas droit,
Quoique ce soit là le plus grand des maux
Que puissent avoir les Princes Chrétiens,
Jamais on n’a trouvé aucun remède.

Un de mes amis, grand pandour, me disait,
Lui qui sur ce point délire tout à fait,
Qu’avec le vin de Florence il se le maintient dur ;

Quand j’appris cela, environ pour une livre
J’en bus le jour même, mais, je vous l’assure,
En boirais-je pour un ducat qu’il ne dresserait point.