L’Étonnante Aventure de la mission Barsac/Première partie/Chapitre 7

L’Étonnante Aventure de la mission Barsac, parue dans Le Matin, avril à juillet 1914 (p. 64-69).

VII

à sikasso


La mission Barsac parvint le 12 janvier à Sikasso. Elle avait donc parcouru en moins de six semaines, soit à raison de vingt-cinq kilomètres par jour en moyenne, les onze cents kilomètres séparant de la côte cette ancienne capitale du Kénédougou, devenue par la suite la dernière forteresse de Samory.

L’Expansion française ayant cessé, comme on l’a dit, de recevoir les articles d’Amédée Florence, après le troisième, envoyé par celui-ci le surlendemain de son départ de Kankan, on n’aurait, à dater de ce jour, aucun renseignement touchant la marche de la mission, sans le carnet sur lequel l’habile reporter consignait au jour le jour ses remarques et observations. Ce carnet, l’auteur du présent récit l’a sous les yeux et ne manquera pas d’y faire, le cas échéant, de larges emprunts.

De Kankan à Sikasso, le voyage paraît avoir été monotone et sans intérêt. Outre quelques plaisanteries à propos des distractions de Saint-Bérain et la relation minutieuse des petits incidents journaliers, incidents dont trop d’exemples ont été donnés au lecteur pour qu’il soit utile d’en citer d’autres, Amédée Florence se borne à décrire la route, plate jusqu’à Tiola, très accidentée à partir de cette bourgade, et à constater brièvement que Tchoumouki, continuant à fuir la compagnie de son camarade Tongané, paraît se lier avec le guide de tête Moriliré. Il ne fait, d’ailleurs, à ce sujet, aucune réflexion, et vraiment il n’y avait pas lieu d’en faire, l’état des relations entre ces trois nègres n’étant pas d’une gravité telle que ce problème dût retenir son attention.

Du silence d’Amédée Florence, on doit conclure qu’il ne s’était rien passé de plus important. Par conséquent, ainsi qu’on pouvait s’y attendre, aucune des prédictions du kéniélala n’avait reçu le plus petit commencement d’exécution : Amédée Florence continuait à rédiger ses articles et à les remettre à Tchoumouki, qui en garantissait toujours la bonne arrivée en Europe, et, si, pour une raison ou une autre, cette promesse n’était plus tenue, le reporter n’en savait rien ; Saint-Bérain pouvait toujours enfourcher son cheval, et, de Jane Mornas — nous lui laisserons le pseudonyme qu’elle a choisi — le cœur n’avait reçu aucune blessure, ou, du moins, aucune blessure visible. Quant à une blessure morale, il semblerait résulter, au contraire, de quelques mots écrits par Amédée Florence, qu’il considérait la troisième prédiction comme plus près que les autres de se réaliser, à la condition qu’on la prît dans son sens figuré. Il consacre, en effet, deux lignes, d’ailleurs approbatives et sympathiques, à l’amitié de plus en plus intime de Jane Mornas et du capitaine Marcenay, et au plaisir grandissant que les deux jeunes gens semblaient y trouver.

En ce qui concerne la quatrième prédiction, la plus sérieuse et la plus sinistre, rien, absolument rien n’indique qu’un fait quelconque fût venu la confirmer. La mission n’était ni détruite, ni réduite en esclavage, elle s’avançait paisiblement sous la garde des deux cents sabres du capitaine Marcenay, ses animaux étaient en bonne santé, et ses bagages, en bon état, n’avaient été mouillés au passage des rivières que le minimum inévitable avec les nègres.

Pour juste qu’il lui eût paru au moment où il l’avait conçu, le raisonnement tenu par Amédée Florence à la fin de son article daté de Kankan n’avait pas davantage été confirmé par les événements ultérieurs. Nul ne s’était plus risqué à un attentat réel ou simulé contre la colonne, et on n’avait rencontré aucun autre kéniélala pour formuler à nouveau de menaçantes prophéties. Si donc Amédée Florence avait vu juste, et s’il existait quelque part un être qui eût formé le projet absurde d’épouvanter la mission au point de la décider à rétrograder, tout portait à croire qu’on y avait renoncé.

Au surplus, Amédée Florence lui-même n’avait plus, en arrivant à Sikasso, d’opinion très nette sur cette affaire. Les faits qui avaient motivé ses réflexions : tentative plus ou moins véritable d’empoisonnement au doung-kono et sombres prédictions du sorcier nègre, avaient perdu de leur valeur en devenant plus anciens. Bien qu’on ne fût pas encore à Sikasso et que le danger annoncé dût commencer seulement au-delà de cette ancienne capitale, il s’était rassuré de jour, tant il lui paraissait insensé d’admettre que ces nègres inoffensifs qu’on croisait de temps à autre se risquassent à attaquer une importante troupe de soldats réguliers. Une telle aventure n’aurait pas eu de précédent, en l’absence d’un tyran, tel que Samory, contraignant par la violence ces populations puériles à se muer en guerriers.

Toutefois, Amédée Florence se rassurait peut-être un peu trop, en basant sa tranquillité uniquement sur les hommes du capitaine Marcenay, puisque, à Sikasso précisément, cette force armée allait être réduite de moitié.

C’est à Sikasso, on ne l’a sans doute pas oublié, que la mission Barsac devait se dédoubler. Tandis qu’une première fraction, dirigée par Barsac en personne, allait pousser jusqu’au Niger, en passant par Ouagadougou, capitale du Mossi, et revenir à l’océan par le Borgou et le Dahomey, la seconde, sous la direction de Baudrières, descendrait tout de suite au sud et se dirigerait presque en ligne directe sur Grand-Bassam. Bien entendu, chacune de ces fractions de la mission ayant droit à une protection égale, l’escorte serait, par conséquent, réduite à une centaine d’hommes de part et d’autre.

Au moment où l’expédition, toujours entière, arrivait à Sikasso, il n’y avait pas très longtemps que cette forteresse de Samory, emportée d’assaut dans les premiers mois de 1898 par le colonel Audéoud, appartenait à la France. Aux environs, le pays se ressentait encore des pillages incessants que lui avait fait subir ce sinistre marchand d’esclaves décoré par nous-mêmes, on ne sait trop pourquoi, du nom pompeux d’Almany. De tous côtés, ce n’étaient que villages brûlés ou dévastés, et la misère était affreuse.

Quant à la ville même — s’il est permis d’appliquer cette expression à une cité noire — elle était restée à peu près dans l’état où l’avait trouvée le colonel Audéoud. C’était, et c’est encore, d’ailleurs, un simple groupement de plusieurs villages distincts, que séparent des champs cultivés et que réunit l’enceinte ordinaire des agglomérations de ces contrées, un tata, qui, à Sikasso, ne mesure pas moins de six mètres de hauteur et de huit mètres d’épaisseur à la base.

À l’intérieur de ce tata, l’administration française avait couru au plus pressé, et, jusqu’alors, outre les plus urgents travaux de nettoyage, elle n’avait guère élevé que les constructions nécessaires au logement des troupes formant la garnison.

Cette garnison comprenait, à cette époque, trois compagnies, une d’infanterie coloniale et deux de tirailleurs sénégalais, ces dernières encadrées par des officiers et des sous-officiers français. On juge quelle joie fut l’arrivée de la mission Barsac pour ces jeunes gens depuis si longtemps séparés de leurs pareils. Cette joie fut portée au comble par la présence, à la tête de l’escorte, du capitaine Marcenay, qui retrouva dans ce poste lointain plusieurs de ses meilleurs camarades, et elle devint du délire, quand on sut qu’une femme blanche faisait partie de l’expédition.

On ménagea à ces visiteurs de marque une entrée solennelle. Drapeaux claquant au vent, clairons sonnant, tambours battant, arcs de triomphe en feuillage, acclamations des nègres habilement massés, rien n’y manqua, pas même un discours de Barsac.

Le soir, les officiers offrirent un punch magnifique, où ne cessa de régner la plus franche gaieté. Ce fut Jane Mornas qui présida la fête. On s’imagine le succès qu’elle obtint. On l’entourait, on se pressait autour d’elle. Toute cette ardente jeunesse eût joyeusement combattu pour les beaux yeux de cette Blanche, qui venait apporter dans son exil un rayon de soleil.

Mais Jane Mornas ne se laissa pas griser par le succès. Parmi tous ces hommages, ce furent ceux dont le capitaine Marcenay ne se montra pas avare qui trouvèrent le plus aisément le chemin de son coeur.

Cette préférence, elle la manifesta même, sans le savoir, avec une telle innocence, que tout le monde s’en aperçut bientôt. Aussitôt, les camarades de Marcenay eurent, en vrais Français, la délicatesse de mettre progressivement une sourdine à leur enthousiasme, et, l’un après l’autre, ils adressèrent à l’heureux capitaine de discrètes félicitations, que celui-ci se défendit vainement de mériter.

Marcenay détournait les yeux, niait, assurait qu’il ne comprenait pas ce qu’on voulait lui dire. Il comprenait très bien, au contraire, et nageait en plein bonheur. Tous les rêves lui étaient donc permis, puisque les sentiments de Jane Mornas étaient si évidents qu’il était le seul à ne pas les connaître.

C’est ainsi que l’amour qu’éprouvaient l’un pour l’autre Jane Mornas et Marcenay leur fut révélé à eux-mêmes.

Le lendemain, on commença à s’occuper de la manière dont la mission allait être divisée, et, tout de suite, on se heurta à des difficultés imprévues.

Pour les Européens, rien de plus simple. Autour de Baudrières se groupèrent MM. Heyrieux et Quirieu, conformément à leurs instructions, et M. Tassin, conformément à ses préférences personnelles. À Barsac se réunirent M. Poncin et le docteur Châtonnay. Amédée Florence se joignit à cette fraction, dont l’itinéraire plus étendu était, par conséquent, susceptible de donner matière à plus ample copie.

Quant au capitaine Marcenay, il avait ordre d’affecter à l’escorte de Baudrières cent de ses hommes sous le commandement d’un lieutenant détaché de la garnison de Sikasso et de se joindre personnellement à la fraction Barsac avec les cent autres. Décidé, cela va de soi, à la plus stricte obéissance, il n’en était pas moins très troublé, et il ne se demandait pas sans une certaine angoisse quel parti allaient adopter Jane Mornas et Saint-Bérain.

Quel soupir de soulagement, quand il entendit la jeune fille, interrogée à ce sujet, déclarer qu’elle accompagnerait Barsac ! Mais quel autre soupir, de déception celui-ci, succéda bientôt au premier, lorsque Jane ajouta qu’elle et Saint-Bérain ne resteraient que peu de jours avec l’honorable député du Midi, et que leur intention était de le quitter au bout de quelques étapes, afin de continuer leur exploration personnelle plus au nord.

Parmi les officiers, ce fut un tollé général. Il n’y eut personne qui ne blâmât la jeune fille d’avoir formé un projet aussi imprudent. Eh quoi ! seule, sans escorte, elle voulait se risquer dans des régions presque complètement inconnues et dans lesquelles les armes françaises n’avaient jamais pénétré ? On lui représenta qu’un tel voyage était irréalisable, qu’elle y risquait sa vie, ou que, tout au moins, les chefs des villages s’opposeraient à son passage.

Rien n’y fit, Jane Mornas demeura inébranlable, et nul, pas même le capitaine Marcenay, n’eut sur elle la moindre influence.

— Vous perdez votre temps, déclara-t-elle en riant. Vous n’arriverez, tout au plus, qu’à épouvanter mon oncle, qui roule là-bas de gros yeux effarés.

— Moi ! !… protesta Agénor ainsi pris à partie.

— Oui, vous, insista Jane Mornas. Vous mourez de peur, c’est visible. Vous laisseriez-vous donc influencer par tous ces prophètes de malheur ?

— Moi !… répéta le pauvre Saint-Bérain.

— Pourquoi auriez-vous peur ? demanda Jane d’un air superbe. Je serai avec vous, mon neveu.

— Mais je n’ai pas peur ! protesta Saint-Bérain, furieux d’être le point de mire de tous les regards.

Jane Mornas se retourna contre ses contradicteurs.

— Quant à moi, dit-elle, j’ai quitté l’Europe dans l’idée de traverser le Hombori et d’atteindre le Niger au sommet de sa boucle, à Gao. Je traverserai le Hombori et j’atteindrai le Niger à Gao.

— Et les Touaregs Aouelimmiden, qui, dans cette région, occupent les deux rives du Niger ?

— Je me moque des Touaregs, répliqua Jane

Mornas, et je passerai malgré eux.

— Mais pourquoi Gao plutôt que tout autre point ? Quel motif si puissant avez-vous, puisque vous voyagez pour votre plaisir, d’aller là plutôt qu’ailleurs ?

— Mon caprice, répondit Jane Mornas.

Le mot, que les officiers s’accordèrent à trouver d’allure crâne et, d’après eux, bien française, fut très applaudi.

— C’est, en effet, un puissant motif, proclama le commandant Vergèze. Le caprice d’une jolie femme est l’ultima ratio, ce n’est pas nous qui le contesterons.

La division du personnel dirigeant, tant officiel qu’officieux, de la mission étant terminée, il restait à répartir équitablement le personnel subalterne, ce qui semblait facile.

Tout d’abord les dix ânes, les cinq âniers et les dix porteurs appartenant en propre à Jane Mornas et à Saint-Bérain suivraient naturellement le sort de ceux qui les avaient engagés. Quant aux autres porteurs et conducteurs, et au surplus des bêtes de somme, on en ferait deux groupes inégaux, le plus nombreux devant être attribué à celle des deux missions ayant à effectuer le plus long parcours, c’est-à-dire à Barsac, à qui serait également laissé le concours du guide Moriliré. On se mit d’accord, sans peine, sur ces divers points.

Mais ce fut quand il s’agit de réaliser cette combinaison que les difficultés commencèrent.

Aux premiers mots qui lui furent dits à ce sujet, Moriliré opposa un refus catégorique, dont aucun argument ne put avoir raison. D’après lui, on ne l’avait engagé que jusqu’à Sikasso, et rien au monde ne le ferait aller plus loin. On insista en vain. En vain on employa tous les moyens, y compris l’intimidation, tout ce qu’on réussit à obtenir, ce fut qu’il accompagnerait la mission Baudrières. Quant à aller dans l’Est avec Barsac, il fut impossible de l’y décider.

Ce point à peine réglé, on éprouva des difficultés semblables avec les âniers et les porteurs. À l’exception de ceux directement engagés par Jane Mornas et son neveu, ils se refusèrent unanimement à dépasser Sikasso. Prières, promesses, menaces, tout fut inutile. On se heurtait contre une muraille, et il fallut renoncer à les convaincre.

Force fut donc de se mettre en quête d’un nouveau guide et d’autres serviteurs. On n’eut pas grand-peine à réunir la majeure partie de ces derniers, mais plusieurs jours s’écoulèrent avant qu’on eût trouvé un indigène inspirant une suffisante confiance. On le découvrit enfin. C’était un nègre de trente-cinq à quarante ans, du nom de Bala Konéré, originaire de Niélé, agglomération du Follona située sur l’itinéraire de Baudrières, mais qui n’était pas sans avoir fait quelques pointes dans le Mossi. Ce Bala Konéré fut engagé.

Aussitôt, brusque transformation de Moriliré. Celui-ci, qui avait assisté avec indifférence, un peu narquoisement même, semblait-il, aux recherches d’abord infructueuses de ses chefs, changea tout à coup d’attitude dès que ces recherches furent couronnées de succès. Il vint trouver Barsac, lui demanda humblement pardon de son entêtement, qu’il mit sur le compte de la peur, et s’offrit à conduire la mission jusqu’à Ouagadougou et jusqu’au Dahomey, comme il s’y était d’abord engagé. En même temps, toute résistance disparaissait parmi les anciens porteurs et âniers, qui se déclaraient prêts à suivre leur mantoba (guide) où il plairait à celui-ci de les mener, à la seule condition que ce guide fût Moriliré.

Cette subite unanimité prouvait à l’évidence que ledit Moriliré devait être tenu pour seul responsable de cette grève inattendue, et l’on eut un instant la pensée de décliner ses offres tardives. Il y avait cependant un tel intérêt à s’assurer le concours d’un personnel éprouvé et celui d’un guide né dans les pays mêmes que l’on allait traverser, qu’on se résigna finalement à fermer les yeux.

Il fut donc entendu que Bala Konéré serait attribué à Baudrières, avec une faible partie de l’ancien personnel, à laquelle on adjoignit quelques-uns des nouveaux porteurs, et que Barsac conserverait Moriliré et la majeure partie des porteurs et âniers primitifs.

Toutes ces hésitations, tous ces changements n’avaient pas laissé de prendre un temps considérable. Entrés ensemble à Sikasso le 12 janvier, ce fut seulement le 21 que Barsac et Baudrières purent le quitter séparément.

Ce matin-là, dès l’aube, les compagnies furent de nouveau sous les armes, et s’alignèrent sous le commandement de leurs officiers en tenue de parade, de nouveau les drapeaux claquèrent au vent, de nouveau les clairons sonnèrent aux champs, et la mission Barsac la première, la mission Baudrières ensuite, défilèrent entre une double haie de soldats. Puis la troupe, s’ébranlant derrière eux, leur fit cortège jusqu’à l’enceinte.

Hors du tata, ce fut l’échange des adieux. Les officiers de la garnison exprimèrent aux uns et aux autres leurs souhaits d’heureux voyage, et, non sans une vive émotion, Barsac et Baudrières se serrèrent la main.

Enfin, tandis que les troupes regagnaient leurs casernements, les deux convois s’ébranlèrent et se mirent en route, chacun de son côté.

Baudrières, ceux qui l’accompagnaient et leurs cent hommes d’escorte s’éloignèrent dans la direction du sud. Barsac, M. Poncin, le docteur Châtonnay, Amédée Florence, Jane Mornas et Saint-Bérain, également encadrés par cent cavaliers commandés par le capitaine Marcenay, tournèrent à gauche et disparurent dans la direction de l’est.

Or, à ces deux colonnes presque identiques étaient réservées des destinées très différentes. Si la première ne devait rencontrer sur son chemin aucun danger véritable, ni même aucune difficulté sérieuse, il n’allait pas en être ainsi pour la seconde. Tandis que Baudrières, accomplissant paisiblement sa mission, allait réunir sans peine les éléments du rapport qu’il s’était engagé à soumettre à la Chambre, et arriver finalement à Grand-Bassan à peu près dans les délais prévus, il était écrit que Barsac et ses amis seraient mêlés à l’aventure la plus terrible, la plus extraordinaire qui se puisse imaginer. Ainsi en avait décidé le sort.

C’est pourquoi, négligeant les incidents médiocres qui ont jalonné la marche tranquille de Baudrières, ce récit s’attachera désormais exclusivement à cette fraction de la mission qui s’éloigne dans l’Est, et qui, sous la conduite du guide Moriliré, s’enfonce toujours davantage dans la profondeur du pays noir.