L’Éducation du peuple après l’école/Conclusion


Librairie de la France scolaire (p. 61-62).


CONCLUSION


J’estime que tous ceux qui, pourvus simplement d’une bonne instruction primaire, auront lu ces deux lettres, en sauront assez, s’ils le veulent, pour se diriger eux-mêmes, en toute connaissance de cause, dans la voie du devoir et de la liberté.

Ils comprendront que, pour devenir un homme de progrès, dans l’ordre moral, il n’est pas indispensable d’étudier pendant de longues années et qu’en somme il est beaucoup moins important d’acquérir un vaste savoir que la connaissance du bien ; car la science sans la conscience, comme l’a dit fort justement notre grand écrivain national Rabelais, n’est que la ruine de l’âme.

Il faut, avant tout, travailler, et c’est le point essentiel, à être honnête, juste et tolérant.

C’est à la grande école de la vie qu’on apprend, souvent trop tard, combien il en coûte d’avoir méconnu cette simple vérité.

Que les plus humbles des travailleurs s’en pénètrent et qu’ils s’appliquent de tout leur cœur à l’observer.

Le culte du devoir et de la liberté assurera leur élévation et leur prospérité.