L’Âme des saisons/Qui fut sa prière de l’heure noire

Veuve Fred. Larcier, Editeur (p. 21-22).
II


Qui fut sa prière de l’heure noire.


O belle Dame tout en or,
Voici que les oiseaux sont morts
Et que les chiens tordent leurs chaînes,
Tant grondent bas et sourd les chênes.
 
Mais dans mon cœur c’est joie et fête,
Illumination secrète
Et mille cierges à vos pieds
Pour ceux-là du mauvais sentier ;


Pour la petite sœur malade,
Pour toute la famille en rade,
Joie de jardin au printemps vert
Et douceur de lampe en hiver...
 
Et puis, ô douce Dame, et puis,
Vœu de pèlerinage aussi
Pour cette âme du purgatoire
Qui prie et pleure en l’heure noire...