Veuve Fred. Larcier, Editeur (p. 235-236).
ORGUES


Et maintenant, la messe dite, allez, fidèles,
Gardant ce souvenir en vos cœurs rajeunis,
Pareils à des oiseaux qui regagnent leurs nids
Avec des cris joyeux et des battements d’ailes ;
Et maintenant, la messe dite, allez en paix
Vers la vie attrayante et bonne désormais.
Voyez comme la neige au soleil étincelle,
Voyez la fumée bleue au-dessus des maisons,
Et comme expire, au pâle azur de l’horizon,
Le croissant vaporeux de la lune irréelle.


Et sentez ce bon vent qui mordille le sang
Et qui stimule en nous la bonne ardeur de vivre.
Allez, tout chauds du ciel encore et frémissants,
Allez, foulant la neige éclatante et le givre,
Allez vers le bonheur et le charmant Noël,
Parmi les pignons blancs et les palmiers de gel ;
Allez vers la douceur des fêtes de famille,
Vers le grillon qui chante et la lampe qui brille,
Allez vers les enfants et le bonhomme Hiver
Qui s’assied au foyer avec un sapin vert...
Hommes, femmes, vous tous de bonne volonté,
Allez ! que ce soit fête et charmante gaîté !
Un Sauveur nous est né ! Un Sauveur nous est né !
Un long tressaillement a traversé la Terre,
Et les chérubins bleus chantent dans la lumière.
Noël ! Noël ! anges, chantez ! cloches, sonnez !
Noël ! Noël ! tous les péchés sont pardonnes.


1901.