Kama Soutra (trad. Lamairesse)/Titre II/Chapitre 1

Kama Soutra, règles de l’amour de Vatsyayana.
Traduction par Pierre-Eugène Lamairesse.
(p. 21-31).
TITRE II
LA VIE ÉLÉGANTE. — DIVERSES SORTES D’UNIONS SEXUELLES
L’AMOUR PERMIS ET L’AMOUR DÉFENDU




CHAPITRE I
La vie élégante ou d’un homme fortuné.




SECTION 1. — Intérieur (at home).


L’habitation doit être bien située, au bord d’une eau pure, dans une ville ou une bourgade, ou un lieu de plaisir.

Les appartements intérieurs sont sur les derrières, ceux de réception sur le devant, tous sont meublés confortablement et ornés avec goût.


Soins d’hygiène. — Chaque jour le bain et le frottement du corps avec de l’huile ; tous les trois jours, application de laque à tout le corps ; tous les quatre jours, raser la tête entière ; et tous les cinq ou dix jours, tout le corps.


Emploi du temps. — Trois repas par jour, le matin, à midi et la nuit ; le bain, la sieste ; des vêtements blancs et élégants ; des fleurs, une volière ; le matin, quelques jeux et divertissements avec des parasites, et après midi avec des amis.

Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux, puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.

Dans la soirée, le chant ; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse ; celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage ; elle tient avec tous une conversation aimable et tendre.

Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée, parfumée et parée ; son amant lui offre des rafraîchissements ; il la fait asseoir à sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le nœud de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage une conversation légère et variée ; on tient des propos lestes et joyeux ; on traite des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes ; on fait de la musique, on boit en s’excitant à boire.

Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel[1].

Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette qui est, dans l’Inde, la salle du bain.

Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante ; ensuite il l’enlace dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée ; ils mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues et de citron sucré ; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays produit d’agréable, de doux et de pur.

Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir du clair de lune et causer agréablement. À ce moment, pendant que la femme est sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main les diverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations[2].




APPENDICE
À LA PREMIÈRE SECTION DU CHAPITRE I

Complétons par des emprunts aux poètes les indications trop sommaires de Vatsyayana.

N° 1. — Barthriari a décrit l’amour selon, les saisons (trad. Regnaud).

(St. 39). — Bouquets odorants, couronnes dont l’aspect réjouit le cœur, zéphir qu’agite l’éventail, rayon de la lune, parfum des fleurs, lac frais, poudre de sandal, vin clair, terrasse bien blanche, vêtements très légers, femmes aux yeux de lotus, tels sont les agréments que les heureux ont ici en partage, l’été.

En hiver, les heureux reposent voluptueusement dans une chambre, couverts de vêtements rouges, enlaçant dans leurs bras leurs bien-aimées aux seins opulents, mâchant à pleine bouche des feuilles et des noix de béthel.

(St. 44). — Les éclairs serpentent dans le Ciel pareils à des lianes, le tonnerre éclate au sein des nuages amoncelés ; on entend les cris confus des paons qui se livrent à leurs jeux ; les averses tombent comme des torrents ; la belle, aux yeux allongés, qui tremble d’effroi, se serre étroitement dans les bras du bien-aimé dont elle ne peut quitter la maison ; puis s’élèvent des vents chargés de pluie glaciale qui renouvellent la vigueur des amants.

(St ; 49 et 50.) — Ils embrassent les fossettes de leurs joues ; ils font entrechoquer bruyamment leurs lèvres en jouant dans les boucles qui encadrent leur visage ; ils mettent en désordre leur chevelure et leur font cligner les yeux ; ils chiffonnent avec violence leurs vêtements, arrachent de leur poitrine leur corset et bouleversent leurs seins ; ils font grelotter leurs cuisses et détachent le pagne qui ceint leurs larges hanches.

On connaît le distique de Catulle :

« Quam juvat immites ventos audire cubantem
Et dominam tenero detinuisse sinu »

Quel plaisir d’entendre, de sa couche, rugir la tempête, en pressant sa maîtresse sur son sein.

N° 2. — Visite de Corine à Ovide.

Il est intéressant de rapprocher la visite d’une maîtresse indienne à son amant de celle de Corine à Ovide (Les Amours, liv. ler, élégie 5).

« Vers midi, lorsque j’étais sur mon lit pour me reposer dans un demi-jour mystérieux, Corine entra dans ma chambre, la tunique relevée, les cheveux tombant sur sa gorge nue, plus blanche que la neige, semblable à la charmante Laïs quand elle recevait ses amants.

« Je lui ôtai d’abord sa tunique dont le tissu transparent était à peine un obstacle. Elle faisait quelque résistance à paraître nue ; mais on voyait bien qu’elle ne voulait pas vaincre.

« Quand elle fut devant moi sans vêtement, je ne vis pas une tache sur tout son corps. Ô quelles épaules, ô quels bras j’eus le plaisir de voir et de toucher ! Que sa gorge était faite à souhait ! Quelle peau douce et unie ! Quelle taille superbe et quelles cuisses fermes !

« Mais pourquoi entrer dans ces détails ? Je n’ai vu que des choses parfaites, et il n’y avait point de voile entre ce beau corps et le mien !

« Le reste est facile à deviner. Enfin, après une fatigue mutuelle, nous reposâmes tous deux. »

Ce petit morceau nous charme autant, mais d’une autre manière que les poètes Hindous.

Ce qu’Ovide laisse à deviner, Properce le dit dans l’Élégie v du livre II.

Une nuit de Cynthée donnée à Properce.

« Ô nuit fortunée ! Que de mots échangés à la clarté de la lampe ! Et la lumière éteinte, quels ébats !

« Tantôt elle lutte contre moi, le sein découvert ; tantôt à mon ardeur elle opposait sa tunique. Puis, quand le soleil eut vaincu mes paupières, c’est elle qui me réveilla en les pressant de ses lèvres.

« Est-ce donc ainsi, me dit-elle, que tu dors nonchalamment ?

« Comme nos bras s’enlaçaient en mille nœuds divers !

« Mais l’obscurité nuit aux jeux de l’amour.

« Les yeux sont les guides de nos transports.

« Endymion, par sa nudité, charme la chaste Diane qui vient, nue, reposer près d’un mortel.

« Cesse de voiler tes attraits sur la couche ou bien je déchirerai ce fin odieux ; et même, si la colère m’emporte, ta mère en verra les traces sur tes bras.

« Livre-moi ces globes charmants qui se soutiennent d’eux-mêmes ; que mes yeux se rassasient tandis que les destins le permettent. Vivant ou mort, c’est à toi que j’appartiens pour toujours.

« Si tu m’accordes encore de semblables nuits, une année sera pour moi plus qu’une vie.

« Prodigue-les-moi, ces nuits, et je deviens immortel dans tes bras.

« Une seule nuit de toi peut, du dernier des hommes, faire un dieu. »




SECTION II. — L’extérieur.
§ I. — Fêtes religieuses.


À certains jours propices (fastes) une société d’amateurs s’assemble dans le temple de la déesse Sarasvati (déesse des beaux arts).

Là, on essaie les chanteurs récemment arrivés dans la localité. Le lendemain on leur donne quelque gratification et l’on retient ceux qui ont plu

Les membres de cette société agissent ainsi dans les temps de détresse comme dans ceux qui sont prospères.

Ils exercent l’hospitalité envers les étrangers qui sont venus à la réunion.

Ils agissent de même lors des autres fêtes en l’honneur de quelque divinité.

§ 2. — Promenades aux jardins et aux bains publics.


Les hommes s’y rendent élégamment vêtus en compagnie de courtisanes et avec une suite nombreuse de serviteurs.

Trois sortes d’hommes, dans ces circonstances, prêtent leurs bons offices aux personnes riches et aux courtisanes, ce sont :

1° Le Pithamarda, qui ne possède rien que son talent à tout faire et à tout montrer (magister).

2° Le Vita est celui qui, ayant perdu sa fortune, est, à cause de cela, de son ancienne éducation et de ses anciennes relations d’amitié dans la localité, admis chez les riches et les courtisanes et vit de ce qu’il en peut tirer.

C’est le parasite officieux.

3° Le Vidashka est une sorte de bouffon, d’utilité, toujours un brahmane, que tout le monde accueille pour sa bonne humeur et ses spirituelles saillies[3].

Ces trois sortes de personnages sont ordinairement employées pour opérer les réconciliations entre les hommes riches et les courtisanes.

On emploie également les femmes mendiantes, celles qui ont la tête rasée (les veuves) et les anciennes courtisanes qui possèdent des talents appropriés.


SECTION III
§ 3. — Réunions de sociétés.


Des hommes de même âge, de mêmes goûts, de même éducation, se réunissent en société, soit chez des courtisanes en renom et en leur compagnie, soit dans la demeure de l’un d’eux, pour converser, composer des vers et se les communiquer.

Dans ce dernier cas, les femmes distinguées par leur beauté, et qui ont des goûts et des talents semblables, peuvent être admises et recevoir des hommages.

Souvent les conversations étaient une joute d’improvisations poétiques et de citations opposées de divers poètes.

Pour en donner une idée, nous avons arrangé le dialogue suivant avec des citations de poètes :

Un Brahmane savant. — Par qui a été fabriqué ce dédale d’incertitude, ce temple d’immodesties, ce réceptacle de fautes, ce champ semé de mille fourberies, cette barrière de la porte du Ciel, cette bouche de la cité infernale, cette corbeille remplie de tous les artifices, ce poison qui ressemble à l’ambroisie, cette corde qui attache les mortels au monde d’ici-bas, la femme en un mot ?

Une Courtisane. — Le faux sage qui médit des femmes trompe lui-même et les autres ; car le fruit de la pénitence est le Ciel et le Ciel offre les Apsaras à ceux qui l’obtiennent.

Le Brahmane. — Les femmes ont du miel dans leurs paroles et du poison dans le cœur, aussi leur suce-t-on les lèvres, tandis qu’on leur frappe la poitrine avec le revers de la main[4].

La Courtisane. — Les fous qui fuient les femmes n’obtiennent que des fruits amers ; leur sottise et le dieu d’amour les châtient cruellement. Le jour où des hommes honorables parviendront à maîtriser leurs sens, les monts Vindhyas traverseront l’Océan à la nage.

Le Brahmane. — Il n’est ici-bas qu’un jardin rempli de fleurs pernicieuses, c’est la jeunesse ; elle est le foyer de la passion, la cause de peines plus cuisantes que n’en feraient endurer cent enfers, le germe de la folie, le rideau de nuages qui couvre la lumière de la science, la seule arme du Dieu de l’amour, la chaîne de fautes de toute nature.

La Courtisane. — Un vieux chien borgne, boiteux, galeux, n’ayant que la peau et les os et dont la gueule est déchirée par les tessons qu’il ronge, poursuit encore les chiennes ; le Dieu de l’amour tourmente jusqu’aux mourants. Quand l’arbre Açoka est touché du pied d’une belle, ses fleurs s’épanouissent de suite[5].

Les femmes voluptueuses enflamment tous les cœurs de leurs grâces lascives : elles babillent avec l’un, envoient à un autre des œillades provocatrices, un troisième occupe leur cœur.

Le Brahmane. — Celui qui, maîtrisant ses sens, a confondu son intelligence dans l’âme-suprême, qu’a-t-il à faire des causeries des bien-aimées, du miel de leurs lèvres, de la lune de leur visage, des jeux d’amour accompagnés de soupirs dans lesquels on presse leurs seins arrondis ?

La Courtisane. — Les Docteurs ayant sans cesse à la bouche les saints écrits, sont les seuls qui parlent, et seulement du bout des lèvres, de renoncer à l’amour.

Qui pourrait fuir les hanches des belles jeunes filles ornées de ceintures bruyantes, auxquelles pendent des perles rouges ?

Ce que femme entreprend dans sa passion, Brahma lui-même n’a pas le courage d’y mettre obstacle[6].

Un homme mûr. — L’homme n’est sur de son honneur, de sa vertu, de sa sagesse, que quand son cœur et ses fermes résolutions ont résisté victorieusement à la corruption par les femmes.

Combien ont succombé par elles, que tout l’or du monde n’aurait pu acheter !

Un jeune homme. — Quel est le plus beau des spectacles ?

Le visage respirant l’amour d’une fille.

Quel est le plus suave des parfums ? Son haleine douce.

Quel est le plus agréable des sons ? la voix de la bien-aimée.

Quelle est la plus exquise des saveurs ? La rosée qui humecte ses lèvres.

Quel est le plus doux des contacts ?

Celui de son corps.

Quelle est l’image la plus agréable sur laquelle la pensée puisse s’arrêter ? Ses charmes.

Tout dans la jeune fille aimée est plein d’attraits.

Un jeune poète. — La jeune vierge est semblable au tendre bouton de la rose non encore épanouie ; dans toute sa pureté, elle croît en paix à l’ombre du bosquet tutélaire, à l’abri de tout outrage ; mais lorsque son sein dévoilé s’est prêté aux baisers du rossignol séducteur, bientôt séparée de sa tige maternelle et indignement associée à l’herbe que foule un pied vulgaire, on l’expose aux passants sur la place publique, et flétrie alors par mille baisers impurs on chercherait en vain sa fraîcheur virginale (voir l’Appendice).

Autre jeune homme.— Léger sourire sur les lèvres, regards à la fois hardis et timides, babil enjoué, fuite, retour précipité, amusements folâtres et continuels, tout n’est-il pas ravissant chez les jeunes femmes aux yeux de gazelle ?

Quand elles sont absentes, nous aspirons à les voir.

Quand nous les voyons nous n’avons qu’un désir, jouir de leur étreinte.

Quand nous sommes dans leurs bras, nous ne pouvons plus nous en arracher.

Le jeune poète. — À quel mortel est destinée cette beauté ravissante semblable dans sa fraîcheur à une fleur dont on n’a pas encore respiré le parfum, touché le fin duvet ; à un tendre bourgeon qu’un ongle profane n’a point osé séparer de sa tige, à une perle encore pure au sein de la nacre protectrice où elle a pris naissance ?

APPENDICE
À LA IIIe SECTION DU CHAPITRE I.


Le poète Catulle a exprimé la même pensée que le jeune poète indien dans les beaux vers que nous traduisons :

« La fleur que la haie d’un jardin protège contre les troupeaux et le tranchant du soc, croît mystérieusement caressée par le zéphyr, colorée par le soleil, nourrie par la pluie, recherchée des jeunes beautés et des amants ; mais sitôt qu’un ongle léger l’a cueillie, elle n’inspire plus que le dédain. De même une vierge reste chère à tous tant qu’elle reste pure ; mais si elle perd sa fleur d’innocence, les jeunes gens lui retirent leur amour et les jeunes filles leur amitié. »

L’Arioste a presque traduit Catulle dans la plainte de Sacripant contre Angélique (Rolland furieux).

« La Verginella è simile alla rosa ;
Che in bel jardin sulla nativa spina
Mentre sola et sicura si reposa,
Ne grege ne pastor de le avvicina ;
L’aura suave e l’alba rugiadosa
L’Aqua, la terra al suo amor s’inchina,
Giovani vaghi e donne innamorate
Amano averne i seni e le tempie ornate.
Ma non si toste dal materno stelo
Rimossa viene dal suo ceppo verde,
Che quanto avea dagli nomini e dal cielo
Favor grazia e bellezza, tutte perde.
La vergine che il fior di che piu zelo
Che degli occhi et della vita avec dei
Lascia altrui corre, il pregio che aveva innanzi
Perde nel cor di tutti gli altri amanti. »

La vierge est comme la rose sur sa tige naissante dans un beau jardin ; tant qu’elle reste dans la solitude et la paix, elle n’a rien à craindre du troupeau ni du berger.

Le doux zéphyr, l’aube humide de rosée, la terre et l’onde lui prodiguent leurs caresses et leurs trésors ; les jeunes gens qui soupirent et les belles énamourées se plaisent à orner de ses boutons leurs cheveux et leurs seins.

À peine séparée de la branche maternelle, de ses vertes épines, elle perd et la faveur des hommes et les dons du ciel, la grâce et la beauté.

Ainsi quand une jeune fille a laissé cueillir la fleur qu’elle devait défendre plus que ses yeux et que sa vie, elle est avilie aux yeux de tous les autres amants.

Nos naïvetés gauloises sont plus brèves et presque aussi expressives :

La pucelle est comme la rose
Dans sa primeur à peine éclose ;
Chacun s’empresse à les cueillir.
Vienne la rose à se flétrir,
Vienne la fille à se donner,
Plus un ne veut les ramasser.

  1. Dans les usages de l’Inde, c’est le maître de maison, celui auquel on fait visite, qui donne le signal du départ au visiteur.
  2. Les magnifiques nuits de l’Inde donnent à ce passe temps un grand charme.
  3. C’est le fou du moyen âge dont Walter Scott nous a donné le type dans le personnage de Wamba (roman d’Ivanhoé).
  4. Pétrône a dit :
    « Toute femme, en soi, cache un venin corrupteur,
    Le miel est sur sa lèvre, et le fiel dans son cœur. »
  5. Jolie légende indienne.
  6. Nous disons dans le même sens : Ce que femme veut, Dieu le veut.