Texte établi par Société des bibliophiles cosmopolites. Éditeur scientifique, Imprimerie de la société cosmopolite (p. 63-67).
◄  VIII
X  ►

Jupes troussées, Bandeau de début de chapitre
Jupes troussées, Bandeau de début de chapitre



IX



D eux jeunes écolières de quatorze ans, Beatrix et Marthe, la première une gentille blondinette fine et délicate, l’autre une vigoureuse petite brune, déjà garnie de rondeurs juvéniles, ont été surprises, se donnant une leçon de physique expérimentale. Mme Tannecuir trouve plaisant de les condamner à se corriger, comme elles ont péché, mutuellement, l’une fustigeant l’autre, chacune à son tour, se réservant d’intervenir, au cas d’une trop grande indulgence, ou de trop de sévérité de la part des coupables, après les avoir préparées au martinet par une sévère fessée, appliquée comme aux petites filles.

Les deux délinquantes sont amenées dans la chambre du « fouet » par deux sous-maîtresses qui doivent prêter main-forte au besoin. Mme Tannecuir prend la tendre Beatrix sous son bras gauche, relève ses dessous, les épingle au haut de la robe, et lui ouvre le pantalon, en recommandant aux sous-maîtresses de tenir les bords écartés ; elle administre aussitôt une grêle de claques sur la partie nue, encadrée dans la fenêtre, et qui devient bientôt du plus joli carmin, pendant que la fillette gigote et se lamente en demandant grâce. Puis prenant la jeune Marthe, elle la met dans la même posture, et découvre un coin de chair, qu’elle cingle vertement, imprimant ses doigts sur la peau, sans que la fillette pousse un cri.

Quand la fessée est terminée, on rabat son petit pantalon à Béatrix, dont les dessous sont restés épinglés, on l’agenouille sur le bord d’un fauteuil, et pendant que Mlle Sophie lui tient les bras et Mlle Hélène les jambes, on met le martinet entre les mains de sa compagne, qui le prend sans hésiter, et s’avance d’un air assuré, l’œil dur et insensible, vers le petit cul condamné, qu’elle se met sur-le-champ à cingler impitoyablement sans sourciller, paraissant au contraire prendre à ce jeu un plaisir extrême. Les lanières, maladroitement maniées, mais avec toute la force de son petit bras, retombent partout, froissant le doux satin. Beatrix pousse des cris plaintifs et se tortille sous les coups. Marthe, avec ses dessous toujours épinglés, montre dans l’encadrement de la fente du pantalon le coin rouge de son derrière fessé ; chaque fois qu’elle brandit l’instrument, la fesse droite, suivant le mouvement du bras, monte et descend, faisant faire au petit cul les plus plaisantes mines.

Madame Tannecuir, suspendant la correction, installe la brunette au lieu et place de la blondine, et donne à celle-ci le martinet, pendant qu’on descend le pantalon de Marthe, mettant à nu un gros postérieur rouge et blanc, dodu, large, offrant un ample champ d’exercice, la tendre et douce Béatrix, qui a les yeux pleins de larmes, malgré la sévérité qu’a déployée son impitoyable compagne, applique le martinet avec toute l’indulgence de son bon petit cœur de tendre blonde. Son petit postérieur tout nu, cramoisi, ne bouge pas, tant les moulinets de son petit bras sont timides, malgré les exhortations réitérées de la maîtresse.

Après trois minutes de cette indulgente correction, Madame Tannecuir prend le martinet des mains de l’inoffensive blondinette, et, sans crier gare, elle laisse retomber les lanières si rudement, que Marthe, qui ne s’attendait pas à ce changement d’antienne, bondit sous la férule, dont la morsure lui arrache un cri perçant. Les fesses, qui étaient à peine roses, gardent de ce cuisant baiser une empreinte écarlate. Les coups se succèdent ininterrompus, couvrant toute la surface d’une teinte violacée.

« Flic, flac, vous en aurez jusqu’à demain, mauvais cœur ; flic, flac, ah, oui, vous vous plaisez à voir souffrir vos petites camarades ! flic, flac, voici pour la méchante petite fille ! Flic, flac, ceci pour vous faire rire ; flic, flac, ceci pour vous faire chanter ! Flic, flac, comment trouvez-vous ceci ? flic, flac, et cela, ma belle ? Flic, flac, flic, flac, flic, flac. »

Pendant dix minutes, ces cuisantes caresses tombèrent sans relâche ; et quand la fouetteuse s’arrête enfin, le cul fumant de la mignonne, ressemble à un foyer d’incendie.

Le feu s’était communiqué à mon incandescente maîtresse ; j’entrai dans une fournaise, quand elle m’ouvrit le paradis.