Journal anecdotique de Mme Campan

Journal anecdotique de Mme Campan, ou Souvenirs recueillis dans ses entretiens, par M. Maigne,... suivi d’une correspondance inédite de Mme Campan avec son fils
Baudouin frères (p. --250).
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JOURNAL
ANECDOTIQUE
DE Mme CAMPAN.
Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/3 Mme Campan



AVANT-PROPOS.



J’ai vécu près de cinq ans à Mantes, dans l’intimité de madame Campan. Je ne l’ai point quittée dans le cours de sa maladie. J’avais promis à plusieurs de ses anciennes élèves d’écrire une relation de ses derniers momens. Je sentais que ce triste récit, en nourrissant leur douleur, s’accorderait avec mes justes et profonds regrets.

Long-temps j’ai manqué de loisirs pour m’en occuper, et lorsqu’enfin j’ai voulu mettre en ordre les notes que j’avais recueillies, j’ai trouvé qu’elles renfermaient une foule d’anecdotes qui m’ont paru curieuses, et plus d’une révélation piquante. Si le public accueille favorablement celles que renferme ce Journal, ce sera un encouragement pour faire paraître la suite.

Madame Campan avait prodigieusement vu et entendu. À dater de la fin du règne de Louis XV, jusqu’à l’époque où elle s’est retirée à Mantes, 1816, sa mémoire, heureuse et constamment fidèle, ne lui laissait rien oublier. Son esprit vif et facile en tirait, un merveilleux parti ; elle pouvait causer plusieurs heures de suite ; sans laisser tomber un moment l’intérêt de la conversation ou les plus heureuses saillies se mêlaient aux souvenirs. Beaucoup d’ordre et de clarté dans les idées, et surtout beaucoup de naturel dans les expressions doublaient le charme de son entretien. J’avoue que, malgré moi, j’aurais retenu tout ce que madame Campan racontait. Écrire le soir, avant de me coucher, ce que j’avais entendu le jour, ne me coûtait pas la moindre peine ; j’étais heureux de conserver par écrit les conversations d’une femme si justement célèbre.

C’est à ces notes recueillies avec soin qu’est dû l’ouvrage qu’on va lire. On sent que des pensées détachées, des souvenirs que retrace la conversation du moment, des réflexions que provo Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/7 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/8



JOURNAL


ANECDOTIQUE


DE Mme CAMPAN.



Ce fut vers la fin de décembre 1815 que je vis madame Campan pour la première fois ; elle habitait alors la rue Saint-Lazare, à Paris.

Les malheurs qui venaient de l’accabler, ainsi que sa famille, lui avaient rendu le séjour de cette ville si insupportable, qu’elle résolut de se retirer à la campagne ; son peu de fortune s’accommodait de cette détermination. Cependant madame Campan ne voulait point s’éloigner trop du centre des affaires pour être constamment au courant de la politique du jour, et pour donner à sa famille et à ses nombreux amis plus de facilité de venir la visiter ; elle choisit la petite ville de Mantes. Madame Maigne, dont elle avait fait l’éducation, qui lui avait servi de secrétaire à Écouen, et qu’elle aimait tendrement, habitait cette ville depuis trois ans ; cette circonstance contribua beaucoup à lui faire préférer ce séjour à tout autre, et je lui en sus bien bon gré. Ce fut vers les premiers jours d’avril 1816 qu’elle vint se placer au milieu de nous.

Depuis ce moment jusqu’à celui où elle nous a été enlevée, j’avais le bonheur de la voir deux fois par jour, et c’était toujours avec un nouveau regret que je la quittais, tant sa conversation avait d’agrément et de variété. Madame la maréchale de Beauvau disait de madame Campan : « Personne n’a jamais mieux tué le temps que cette femme-là. »

À son arrivée à Mantes, madame Campan mangeait à peine ; des tintemens et des bourdonnemens d’oreilles suivaient tous ses repas ; cet état, qui lui enlevait la faculté de penser et d’agir, durait quelquefois plusieurs heures : elle appelait cela son cauchemar : « C’est mon ennemi, disait-elle, il me tuera en prenant pour second l’apoplexie. »

Lorsque ces crises, qui se renouvelaient quatre et cinq fois par mois, avaient lieu la Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/11 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/12 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/13 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/14 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/15 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/16 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/17 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/18 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/19 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/20 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/21 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/22 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/23 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/24 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/25 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/26 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/27 Page:Campan - 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Je cherchais à soutenir le courage de madame Campan, le mien m’abandonnait, l’oppression était si forte, qu’il fallait qu’elle employât le peu de forces qui lui restaient pour causer encore avec nous, malgré mes observations pour l’engager à garder le silence ; elle ne faisait que suspendre un moment, puis recommençait. « J’ai besoin, me disait-elle, malgré mon état, d’exprimer mes pensées. » Son esprit n’avait rien perdu de sa force ; je m’étais un peu éloigné de son lit ; elle m’appela d’un son de voix plus élevé que de coutume, j’accourus ; se reprochant alors cette espèce de vivacité : comme on est impérieux, dit-elle, quand on n’a plus le temps d’être poli ! »

Elle lisait sur nos visages, malgré nos efforts et notre contrainte, que sa position était désespérée ; sa poitrine s’embarrassa de plus en plus, et, vers six heures du soir, nous reçumes son dernier soupir.

Son excellente soeur, madame Pannelier, était au milieu de nous.



fin du journal anecdotique.



LETTRES


INÉDITES


DE Mme CAMPAN







LETTRES


DE Mme CAMPAN.



Mantes, ce 4 Janvier 1819.

Ce moment du jour de l’an, monsieur, vous aura probablement fait mesurer la route de C… À Paris. C’est un besoin du cœur, autant qu’une loi établie par l’usage, de voir ses parens, ses amis, à ce renouvellement d’une année ; c’est un instant où les voyageurs d’ici-bas s’arrêtent, se reposent, s’embrassent, se disent : Eh ! bien, en voici une de finie, comment passerons-nous celle qui commence ? Pour manifester, par une allégorie, qu’on désire qu’elle soit douce, on se donne des douceurs ; les Romains se donnaient de petits pots d’un miel bien purifié : notre rue des Lombards les surpasse beaucoup dans l’art de préparer ces petits présens. Sans doute que la société de M. le préfet vous offre d’agréables et utiles délassemens ; il est homme estimé et homme du monde, on l’aime dans le département ; j’en conclus que son intérieur a de l’attrait. J’ai toujours trouvé dans le cœur des familles la preuve de la valeur de l’opinion du grand nombre. Vous lisez l’Esprit de l’Histoire de M. Ferrand : c’est très-décidément un excellent ouvrage, l’opinion publique l’a décrété ; cependant c’est un ouvrage écrit avec une opinion fixe ; tous les résultats, ou presque tous, tendent vers la preuve de la supériorité des anciennes lois, des anciens usages, question que je n’ai nullement envie de débattre, mais dont il ne faut pas se faire une base immuable ; les temps changent le pays qu’on habite comme on change de lieu en voyageant.

Ce qui fait qu’on s’entend si peu en ce moment, c’est que les uns veulent parler le dialecte de seize cent soixante à la génération qui s’est fait un nouveau dialecte. Je préfère donc pour vous l’histoire des faits pure et simple, sans que l’opinion de l’auteur vous dirige dans un sens ou dans un autre ; il faut soi-même comparer les temps, réfléchir, peser les folies, les fautes, les crimes des divers siècles. Par exemple : barbarie des peuples, assassinats, cruautés, produits par l’impiété ou par le fanatisme ; rapprochez les meurtres des Armagnacs et des Bourguignons, faits dans les prisons d’état, à Paris, des meurtres des 2 septembre 1792 ; vous voyez des causes diverses, mais les hommes toujours les mêmes ; terribles quand ils sont populairement réunis et enflammés, que ce soit par le fanatisme religieux ou politique. Est-il question des valeureuses folies, de l’amour des armes, de l’ambition des conquérans, du peu qu’ils laissent à leurs descendans après avoir soumis tant de contrées ; vous voyez sur la même ligne Alexandre, Charles XII et Napoléon ? Est-il question de hasardeuses entreprises ou la valeur et la sagesse se trouvent en défaut ; vous voyez saint Louis mourir sur une terre étrangère, et y perdre un nombre infini de Français ; vous voyez Napoléon perdre son armée et sa couronne dans une expédition lointaine, l’un sur un sol brûlant, l’autre au milieu des neiges. Est-il question de ces crimes que la vétusté du temps rend chaque jour plus odieux ; voyez le massacre de la Saint-Barthélemi et les échafauds de Robespierre. Voilà le véritable esprit de l’histoire, c’est l’étude des faiblesses et des passions de notre pauvre humanité. Voulez-vous voir jusqu’où les hommes peuvent porter l’abus d’une injuste puissance ; voyez ce que les maires du palais avaient fait de leurs rois. Voulez-vous juger l’abus que les masses puissantes peuvent faire de leurs forces, voyez ce qu’avaient fait l’ancienne féodalité, ces gens couverts de fer, descendant de leurs créneaux pour ravager les bois, les plaines, pour incendier les hameaux, pour faire trembler les rois assis sur leurs trônes. Voulez-vous connaître l’abus de la puissance populaire ; elle se trouve dans les clubs de 1795, et sous l’insensé et sanguinaire bonnet rouge. Voilà le véritable esprit de l’histoire, et je n’ai lu cela nulle part ; mais j’ai lu beaucoup de choses qui me l’ont fait penser ; que les prêtres règnent, que la philosophie règne, une seule chose dirige et comprime les hommes, une seule chose les force d’être heureux, et cette chose, ce sont de bonnes lois appliquées par des hommes instruits, inaccessibles à l’influence autant qu’à la corruption. L’Étude de l’histoire, vue du côté des actions humaines, leur est donc bien nécessaire. Travaillez, travaillez beaucoup, vous avez choisi la plus belle route dans la carrière que les hommes ont à parcourir.

Agréez les sentimens les plus distingués et les plus tendres. G. C.

P. S. Je viens de relire ma lettre bien rapidement écrite ; ne me croyez pas femme philosophe, vous vous tromperiez ; je suis et j’ai toujours été soumise aux lois de mon église ; mais j’ai observé, et je voulais vous engager à faire de même. Voilà tout. Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/126 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/127 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/128 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/129 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/130 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/131 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/132 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/133 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/134 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/135 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/136 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/137 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/138 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/139 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/140 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/141 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/142 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/143 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/144 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/145 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/146 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/147 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/148 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/149 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/150 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/151 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/152 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/153 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/154 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/155 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/156 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/157 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/158 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/159 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/160 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/161 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/162 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/163 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/164 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/165 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/166 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/167 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/168 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/169 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/170 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/171 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/172 succès, de ton bonheur. Cher ami, en lisant ces lignes, distingues-tu qu’elles partent du fond du cœuryque l’esprit, qui dicte presque toutes les phrases, n’est pas même consulté et que j’écris avec la rapidité et la chaleur du sentiment......

Je jours ici une lettre pour M. *** jeune ; remets-la-lui à l’instant : on dit que c’est un jeune homme un peu adonné aux plaisirs et à la société des femmes; mais il y a, par la position, une grande distance entre vous deux, et en te faisant remarquer plus par ton assiduité au travail et par ton application que par d’autres qualités, tu n’auras pas d’occasion d’être entraîné. Compte plutôt sur de la bienveillance que sur des égards dans la carrière du commerce : on n’en a point pour un jeune commis. Songe de ce côté à mettre toute susceptibilité de côté. Avant de m’écrire, lis mes lettres ; elles te guideront sur tes réponses, et la distance me les fait attendre avec tant d’impatience, que je suis aíïligée quand tu ne réponds pas à tout. Dis-moi comment tu es logé, tu es nourri; enfin beaucoup de détails : tu sais comme le cœur d’une mère les désire. Soigne ton écriture, Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/174 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/175 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/176 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/177 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/178 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/179 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/180 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/181 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/182 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/183 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/184 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/185 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/186 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/187 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/188 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/189 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/190 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/191 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/192 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/193 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/194 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/195 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/196 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/197 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/198 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/199 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/200 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/201 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/202 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/203 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/204 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/205 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/206 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/207 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/208 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/209 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/210 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/211 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/212 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/213 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/214 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/215 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/216 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/217 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/218 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/219 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/220 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/221 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/222 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/223 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/224 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/225 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/226 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/227 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/228 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/229 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/230 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/231 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/232 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/233 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/234 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/235 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/236 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/237 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/238 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/239 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/240 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/241 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/242 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/243 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/244 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/245 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/246 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/247 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/248 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/249 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/250 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/251 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/252 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/253 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/254 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/255 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/256 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/257 Page:Campan - Journal anecdotique de Mme Campan.djvu/258