Journal (Eugène Delacroix)/9 septembre 1852

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 114).

Jeudi 9 septembre. — Tous ces jours-ci, j’ai, eu mauvais temps et difficulté de jouir de la mer et de la promenade.

Rencontré Dantan[1], qui m’a dit des choses aimables.

Vu l’église du Pollet. Cette simplicité est toute protestante ; cela ferait bien avec des peintures. Le soir, j’ai joui de la mer, pendant une heure et demie ; je ne pouvais m’en détacher.

Vraiment, il faut accorder à la littérature moderne d’avoir donné, par les descriptions, un grand intérêt à certains ouvrages, qui n’avaient pas une place suffisante. Seulement, l’abus qu’on a fait de cette qualité, à ce point qu’elle est devenue presque tout, a dégoûté du genre.

  1. Jean-Pierre Dantan, statuaire et caricaturiste, dit Dantan jeune.