Journal (Eugène Delacroix)/9 septembre 1852
Jeudi 9 septembre. — Tous ces jours-ci, j’ai, eu mauvais temps et difficulté de jouir de la mer et de la promenade.
Rencontré Dantan[1], qui m’a dit des choses aimables.
Vu l’église du Pollet. Cette simplicité est toute protestante ; cela ferait bien avec des peintures. Le soir, j’ai joui de la mer, pendant une heure et demie ; je ne pouvais m’en détacher.
Vraiment, il faut accorder à la littérature moderne d’avoir donné, par les descriptions, un grand intérêt à certains ouvrages, qui n’avaient pas une place suffisante. Seulement, l’abus qu’on a fait de cette qualité, à ce point qu’elle est devenue presque tout, a dégoûté du genre.
- ↑ Jean-Pierre Dantan, statuaire et caricaturiste, dit Dantan jeune.