Journal (Eugène Delacroix)/9 mai 1858

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 330).

9 mai. — Je vais visiter la maison des Champs-Élysées du prince Napoléon[1]. Charmant résultat auquel je ne m’attendais pas. J’y trouve Mme Duret avec son mari ; aimable femme sans prétention.

Je vais de là voir Mme de Lagrange ; elle me dit que Berryer travaille trop. Hier, à l’Institut, F…, qui est dans un triste état, me conseillait de m’abstenir de la moindre fatigue : c’est pour avoir voulu forcer qu’il en est venu à ne pouvoir même lire sans fatigue. Nous nous sommes rappelé Blondel qui est mort à la peine à Saint-Thomas d’Aquin. J’attribue à un travail forcé ma rechute de l’année dernière à cette époque.

  1. Palais pompéien de l’avenue Montaigne, qui vient de disparaître pour faire place à une maison de rapport.