Journal (Eugène Delacroix)/4 mai 1847

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 307).

4 mai. — Malaise dans le milieu de la journée, qui ressemble à de la fièvre. Je crois quelle revient un peu à l’heure quelle venait dans le commencement. Je me suis endormi vers deux ou trois heures, et l’état fiévreux était complètement passé.

Aubry était venu le matin. Ce que j’ai vu hier chez lui est fort triste pour l’avenir de notre école. Le Boucher et le Vanloo sont les grands hommes sur lesquels elle a les yeux, pour suivre leurs traces ; mais il y avait chez ces hommes un véritable savoir mêlé à leur mauvais goût. Une niaise adresse de la main est le but suprême.

— Il est venu me chercher à cinq heures et demie, et j’y ai dîné : bonne et douce soirée.

— Je vois dans la presse l’annonce du mariage de Solange ; cette précipitation est incroyable !