Journal (Eugène Delacroix)/2 mai 1847
2 mai. — Je ne me sens pas encore en train de travailler.
— Martin[1], ancien élève, sot parfait, revient d’Italie, tout bouffi de ce qu’il a vu, et encore plus sot à raison de cela.
— Journée insipide sans travail, et nullité complète.
— Après dîner, chez Pierret par le temps le plus froid ; revenu assez tard et à pied, ce en quoi j’ai eu tort, car je me suis fatigué.
— Planet était venu le matin ; je lui ai promis une étude pour la mansarde qu’il fait maintenant.
— Mme Marliani venue dans la journée ; elle est toujours au même point avec son mari. Elle me parle de Clésinger comme d’un prétendant pour Solange[2] ; cette idée ne m’était pas venue.