Journal (Eugène Delacroix)/2 août 1857

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 277-278).

Dimanche 2 août. — Vers sept heures nous avons été à l’Orangerie, à travers une poussière affreuse ; mais j’ai été dédommagé par la vue du lieu, qui est ravissant. Il n’y a rien comme cela à Paris : aussi y avait-il très peu de monde !

Tout ici est différent : ces environs, ces champs et ces prairies qui touchent aux promenades et se confondent avec elles, ont un air champêtre et paisible. La population n’a pas cet air évaporé et impertinent de notre race. C’est dans des contrées connue celle-ci qu’il faut vivre, quand on est vieux.