Journal (Eugène Delacroix)/28 septembre 1852

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 122-123).

Mardi 28 septembre. — Ce jour est le dernier où j’ai travaillé avant mon indisposition. Villot est tombé des nues chez moi, et sa visite m’a fait plaisir ; mais à partir de ce jour, j’ai été pris d’une langueur et d’un mal de gorge[1] qui m’a couché tout à plat. Je venais de remonter mon tableau, que je craignais de trouver trop sombre en place.

  1. C’étaient les prodromes de cette maladie de larynx qui devait s’aggraver sous l’influence du tabac et l’emporter dix ans plus tard. Il avait toujours été extrêmement délicat de la gorge, et dans ses Souvenirs, Mme Jaubert, qui le rencontrait chez Berryer à Augerville, rapporte que cette excessive délicatesse le condamnait à des accoutrements souvent bizarres.