Journal (Eugène Delacroix)/24 septembre 1850

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 38-39).

24 septembre. — Je remarquais dans la Susanne, de Paul Véronèse, combien l’ombre et la lumière sont simples chez lui-même sur les premiers plans. Dans une vaste composition comme le plafond, c’est encore bien plus nécessaire. La poitrine de la Susanne semble d’un seul ton, et elle est en pleine lumière ; ses contours sont également très prononcés : nouveau moyen d’être clair à distance. Je l’ai éprouvé également sur le carton, après avoir tracé autour des figures un contour presque niais et sans accents.

— Sur le préjugé qu’on naît coloriste et qu’on devient dessinateur, ou bien le « nascuntur poetæ, fiunt oratores ».

— Sur les peintres-poètes et les peintres-prosateurs.