Journal (Eugène Delacroix)/19 septembre 1855

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 81-82).

Strasbourg, 19 septembre. — J’arrive vers huit heures ; je vais à pied chez les bons cousins[1]. J’accompagne le long des canaux et de la rivière l’homme qui traîne mon bagage ; je trouve les bons cousins en train de déjeuner. Joie de me voir et moi heureux de les embrasser ; je me sens de la fatigue ; je dors sur le canapé du salon ; le dîner, qui vient ensuite et de trop bonne heure, continue le trouble des jours précédents.

Après dîner, le cousin me mène au casino, où il m’inscrit ; je n’ai pas abusé beaucoup de la faveur qui m’était faite ; il me fait assister là à une réunion des membres du bureau de la Société rhénane des amis des arts ; séance peu récréative qui heureusement ne dure pas longtemps.

  1. La famille Lamey, qui habitait Strasbourg, où M. Lamey occupait le poste de président de Cour.