Journal (Eugène Delacroix)/18 mars 1857

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 266).

Mercredi 18 mars. — Je ne puis me détacher de Casanova[1].

Voici trois jours que je sors, et j’en éprouve un grand bien. Hier, j’ai été en voiture aux Tuileries avec Jenny. Nous sommes venus du Pont tournant jusqu'à la grille de la rue de Rivoli.

Se rappeler les observations que m’a suggérées le contraste des statues du Tibre et du Nil, copies de l’antique, et des groupes de fleurs et de nymphes du temps de Louis XIV. Le décousu de ceux-ci et la majestueuse unité de ceux-là. Partout, la même observation entre ce qui était antique et ce qui est moderne.

  1. Son admiration pour Casanova, chose étrange, ne se démentit pas une fois durant toute sa vie. Voir t. I, p. 260.