Journal (Eugène Delacroix)/17 mars 1824

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 72-73).

Mercredi 17. — Perdu la matinée en allées et venues relatives à la lettre de mon frère. — Travaillé à l’atelier à la petite esquisse, depuis midi jusqu’à deux heures et demie. — Avant, chez Lopez. — À la préfecture, en sortant de chez Lopez ; de là chez M. Jacob[1]. Puis, chez Fielding. — Dîné chez Rouget. — Rencontré Henri Scheffer au Palais-Royal. Chez Leblond. J’ai fait un cheval blanc à l’écurie[2].

— Bonne conversation avec Dufresne et Pierret, sur la médecine particulièrement ; puis, plus générale, sur les lois, etc. — Sorti avec tous et enfin Pierret, que j’ai laissé à sa porte. Je suis rentré plein d’un bonheur philosophique bien innocent.

— Le matin chez Mme J… Probablement manqué l’occasion. Il semble qu’aussitôt qu’elle se présente, elle me fasse peur, — l’occasion s’entend… Toujours réfléchir à tout, sottise extrême !

— Penser, en faisant mon Mazeppa, à ce que je dis dans ma note du 20 février, dans ce cahier, c’est-à-dire calquer en quelque sorte la nature dans le genre de Faust.

  1. S’agit-il ici de Henri Jacob, lithographe, né en 1781, qui fut dessinateur du prince Eugène et qui ouvrit un atelier à Paris sous la Restauration, ou simplement de l’un des cousins germains de Delacroix, Charles, Léon et Zacharie Jacob ? Il est difficile de le deviner en lisant ce passage.
  2. Voir Catalogue Robaut, no 75.