Journal (Eugène Delacroix)/14 octobre 1853

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 243).

Vendredi 14 octobre. — C’était aujourd’hui la corvée de R… à Paris. Je suis parti le matin chez Mme Villot pour m’excuser de lui avoir manqué de parole hier ; elle m’a parlé de la situation de H. V…

Impossibilité de voyager dans ces maudits chemins de fer sans être assassiné par la conversation. J’y ai trouvé un personnage que j’ai vu autrefois chez Mme Marliani, et que j’avais déjà rencontré dans cette maudite voiture… Bavardages sans fin sur le gothique, etc.

En revenant, de même, mon confrère Chevalier, que je révère, m’a trouvé dans l’omnibus et reconduit jusqu’à Ris. J’étais obligé de me tourner vers lui, pendant que je mourais d’envie de voir le paysage : il m’a gâté tout le plaisir de mon retour. J’étais encore destiné à une autre rencontre : Mme Villot, son frère, ses frères, que sais-je ? étaient allés au-devant du cher M. Villot ; il a fallu poliment remonter avec eux.