Ingres d’après une correspondance inédite/Épistolaire d’Ingres 3


TROISIÈME PARTIE

De L’« AGE d’OR » à la « SOURCE »
et au « TESTAMENT »

sommaire
XLI. — L’ébauche du portrait de Mme d’Haussonville. — Au diable, les portraits ! — Chevalier du roi de Prusse. — Ingres signe le retour des cendres de David. — Gilibert quitte Paris et Cambon y arrive.
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XLII. — Les morts se suivent : après le Prince d’Orléans, c’est Cherubini et Baillot qui s’en vont. — Louis-Philippe commande à Ingres les cartons de la Chapelle expiatoire. — Ces travaux retarderont ceux de L’Age d’Or à Dampierre.
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XLIII. — Les voisins de Montauban à Dampierre. — La fille de Gilibert fait bien de préférer la musique allemande à l’italienne. — Après cinq mois, L’Age d’Or avance. — Vive Lucrèce de Victor-Hugo ! — Cambon est un bon jeune homme.
rien
XLIV. — Le Saint Pierre est terminé pour le musée du Luxembourg. — Que de portraits à faire avec L’Age d’Or ! — Pas même le temps d’aimer les amis. — Montauban l’enorgueillit en lui dédiant des articles. — Son buste, par Ottin, est envoyé.
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XLV. — Mme Ingres boit à plaisir le vin blanc de Montauban. — Le portrait de Mme d’Haussonville recommencé. — Mme de Rothschild sur chevalet. — Desgoffes fait le paysage de L’Age d’Or. — Trente mille francs à Delaroche pour la gravure de son Hémicycle. — Et à Ingres, pour celle de son Homère ? — Dîner chez Louis-Philippe et concert chez Hittorf.
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XLVI. — Ingres, peintre de la Cour, est-il heureux ? — Les neuf mois de galère à Paris et les trois mois d’Age d’Or à Dampierre. — Un mal d’enfant de trois mois, pour accoucher d’un sujet de peinture. — La Comédie plus difficile que la Tragédie : Molière montera au pinacle, dans la nouvelle édition d’Homère. — Scénario de L’Age d’Or, — Près de soixante figures, dont la maquette est en cire, pour l’effet des ombres.
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XLVII. — Gilibert envoie des pêches de Montauban. — Ingres veut peindre ce fruit des dieux dans L’Age d’Or. — Il vit à Dampierre comme un poisson dans l’eau. — Quinze têtes et figures déjà peintes. — On travaille tout le jour. — Le soir, on joue au loto. — En novembre, reprise des portraits à Paris. — Que Dieu les confonde !
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XLVIII. — Pourquoi Ingres et Gilibert vivent-ils séparés ? — À soixante-trois ans, l’indépendance enfin. — Et pas le droit d’aller planter des choux où l’on voudrait. — Le paradis de Dampierre est perdu pour l’enfer de Paris. — Les portraits maudits l’ont repris.
rien
XLIX. — Le nom d’Ingres à une rue de Montauban. — Il n’en finira pas plus vite ses portraits. — Celui de Mme de Rothschild est à recommencer. — Les rhumatismes et la bile le tuent. — Cambon concourt au prix de Rome. — Ses juges de l’École des Beaux-Arts sont iniques.
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L. — Seul à Dampierre, avec une vingtaine de sonates d’Haydn. — L’Age d’Or en est aux deux tiers de sa composition. — Tout le monde en est content : Ingres aussi. — Une copie de Mlle Ingres en tapis turc. — Quand Gilibert reviendra-t-il ?
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LI. — Église à décorer ; il la refuse. — Ayez la gloire, le travail ne manquera pas. — Vive Dampierre ! plus agréable que le portrait de Mme d’Haussonville. — L’Age d’Or est fait et l’Age de Fer dessiné. — Et encore des portraits à exécuter ! Cependant le temps marche et les grandes œuvres ne se font pas. — Et la rue Ingres ? — En reconnaissance, il enverra un vase étrusque pour la cheminée du Conseil municipal.
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LII. — Ingres serait l’homme de l’épée, comme de la bourse. — Appel à Gilibert et à Pauline. — Le petit tableau de Cambon. — La dinde et le vin blanc de Montauban ou de Montefiascone ? — Faites vos paquets.
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LIII. — Le petit lit tout neuf pour Pauline. — À Paris, tout est changé, excepté le mauvais goût. — Ingres seul résiste — Il achève l’Age d’Or avec Desgotîes et commence l’Age de Fer avec Pichon. — Retour à Paris pour les deux maudits portraits. — Il demande au libraire Réthoré une notice sur Montauban.
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LIV.Ingrou à la barre de lamitié. — Toujours les petits portraits et jamais les grands tableaux. — Le Jésus avec les Docteurs est bien avancé. — La Vierge à l’Hostie est en train. — Cambon « victime » par le jury. — Ces académiciens s’entendent comme larrons en foire.
rien
LV. — Pauline Gilibert commence à porter les deuils. — Il faut se résigner et tout remettre à la Providence.
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LVI. — La révolution de 1848 l’inquiète moins que la santé de Gilibert. — S’il pouvait lui donner un peu de la sienne ! — Nouvel appartement, avec la chambre pour l’ami. — La liberté pour nous ; lui seul est esclave de ses pinceaux. — La république sera-t-elle rouge, comme l’enfer ; ou blanche, comme l’Astrée de l’Age d’Or ?
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LVII. — Excuses à Cambon pour sa négligence d’écrire. — Fureur du travail et désir d’honorer Montauban. — Malheurs de Gilibert. — L’amitié de Cambon console Ingres.
rien
LVIII. — La carrière de l’art n’est pas rose. — Premières épreuves de Cambon. — Il faut copier l’esquisse bonne pour le bon tableau. — Il faut surtout beaucoup compter sur soi. — Le succès vient à son heure. — Merci pour les excellents raisins de Montauban. — Quand y reviendra-t-il ?
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LIX. — Mme Ingres est morte et il vit encore. — La douleur ne tue pas. — Priez pour elle, mais pleurez sur lui. — Le plus inconsolable des hommes.
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LX. — Tout renouvelle sa douleur. — Tout l’attire vers cette tombe. — Heureusement, il y a les affaires. — Au n° 15 quai Voltaire, réemménagé, il va se remettre au Jésus parmi les Docteurs. — Quant à Dampierre, sans sa compagne…
rien
LXI. — Le plus malheureux des hommes — Ne plus revoir celle qu’on aime. — Tout le monde fut aux funérailles, excepté lui. — Et Gilibert ne va pas bien. — Il faut se refaire un foyer à 69 ans. — Il partira pour Nice. — Merci aux amis ; quant aux parents, qu’ils restent chez eux.
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LXII. — Cambon malade. — Ingres toujours inconsolable. — L’amitié l’aide à vivre. — Mais Gilibert ne va pas mieux. — Merci pour les raisins. — Le Vœux de Louis XIII à la sacristie de la cathédrale. — Offre d’une esquisse de ce tableau. — L’appartement de l’Institut abandonné. — Il loge rue Jacob, 27. — Aura t-il le logement qu’Isabey va quitter ?
rien
LXIII. — Les douleurs d’Ingres n’ont pas fait oublier celles de Gilibert. — Mais Pauline reste à l’heureux père. — Il n’y a plus d’enfants : elle prend l’art au sérieux. — Lettre retrouvée de Mme Ingres à Pauline.
rien
LXIV. — Mort de Gilibert. — Souffrir et mourir. — Courbons la tête et pleurons. — Comment le père a-t-il laissé la fille ? — Ingres veut s’intéresser à Pauline.
rien
LXV. — Hier lillette, aujourd’hui demoiselle. — Il l’entendra jouer du Beethoven. — Trop à l’étroit, comment logera-t-il ses objets d’art ? — Un recueil gravé de ses portraits. — Celui de Gilibert tiendra la première place. — Pauline lui enverra le portrait peint pour qu’il soit gravé.
rien
LXVI. — Retour du petit portrait de Pauline. — Celui de Gilibert l’a fait pleurer. — Ingres n’a jamais fait mieux.
rien
LXVII. — Les Beaux-Arts sont le baume de la vie. — Pauline y excelle. — Projet du legs Ingres à la ville de Montauban. — Premier envoi, pour prise de possession du futur Musée.
rien
LXVIII. — Ingres malade d’ennui. — Heureux ceux qui sont au pays natal. — En sera-t-il toujours proscrit ?
rien
LXIX. — Il tousse. — Peut-être sa vie va changer. — La solitude lui est impossible. — Il va se remarier. — Mlle Delphine Ramel est une parente de M. Marcotte.
rien
LXX. — Le bonheur rend oublieux. — Après le voyage de noces, le travail. — Il n’en fera plus qu’à sa volonté.
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LXXI. — Fillette est le nom qu’il préfère donner encore à Pauline. — Que n’est-il dans un coin fleuri, comme elle ? — Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute.
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LXXII. — Il accepte de peindre l’Apothéose de Napoléon pour l’Hôtel-de-Ville. — Adieu au monde qui bourdonne. — Projets de mariage de Pauline. — Que la petite Madame continue à aimer les arts !
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LXXIII. — Tout à son travail. — Il veut faire son paquet le plus gros possible. — Une quantité de vieilles toiles à finir. — Pour lui, plus personne à Paris. — Sa femme lui remplit sa solitude.
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LXXIV. — Quel art divin, la musique ! — L’italienne est mauvaise. — Vive les symphonies allemandes ! — Le plaisir de les entendre à Paris vaut le voyage.
rien
LXXV. — Que devient Pauline ? — Il vit entre les tisanes et les sirops. — Toujours vigoureux, cependant. — Sa vieillesse à rebours des autres. — Haydn le plus grand musicien. — Le piano dit toute la musique. — La Sainte Germaine est terminée. — La Source a eu un grand succès.
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LXXVI. — Reprise de l’Homère. — Il amplifie ce sujet pour la gravure. — L’Homère déifié doit être l’œuvre de sa vie. — Il en perd le sommeil. — Plus il vieillit, plus il travaille. — Les invitations de la Cour.
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LXXVII. — Cambon est-il à Paris ? — Recherches d’un Apothéose d’Hercule sur un vase grec. — Demande d’un calque à lui adresser à Meung.
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LXXVIII. — Les lettres de Pauline sur la musique. — Haydn est le maître des maîtres. — Gluck est le Dieu de la musique de théâtre. — Mme Ingres les « dit » à merveille. — À la campagne, il ne regrette pas Paris.
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LXXIX. — Envoi de caisses à Cambon pour l’Exposition de Montauban. — Merci à Mme Montet (Pauline Gilibert) pour le portrait de son père. — Cambon n’oubliera pas d’exposer le sien aussi. — Flandrin et Desgoffes y participeront-ils ?
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LXXX. — Il répond à vue à Pauline. — Il a la fièvre, mais remercie Dieu d’une si longue vie accordée. — Montauban fête les arts avec son Exposition. — Le portrait de Gilibert y sera le meilleur tableau. Ne pas y exposer certaine Chapelle Sixtine qui n’est pas toute d’Ingres. — Envoi de ses ingristes regrets.
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LXXXI. — Remerciements à Cambon. — Envoi de son portrait et de celui de son père. — Il n’ira pas à Montauban. — Sa sœur désole sa vie.
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LXXXII. — Ingres, sénateur de l’Empire. — L’Empereur lui-même a proclamé son nom. — Voilà ce que vaut le courage de la vie. — Le succès de l’Exposition de Montauban fait son bonheur.
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LXXXIII. — Cambon est trop modeste. — Ingres est franc comme l’or. — Regrets d’avoir manqué la visite du Maire de Montauban.
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LXXXIV. — Ingres acquitte à Cambon une dette. — Encore retenu au rivage des honneurs par plus de 50 lettres à répondre
rien
LXXXV. — Réponse à Prosper Debia. — Quelles tristes raisons l’empêchent de retourner à Montauban. — À Paris, il reste toujours sur la brèche. — Il est bien vieux ; mais les Grecs et Raphaël, voilà ce qui fait vivre ! — Il faut en finir avec les gribouillages de lettres.
rien