Identification anthropométrique, instructions signalétiques/76

23. — 1° Abréviations à forme sténographique et surabrégée. Voir, sur le grand tableau synoptique des tenues signalétiques, à la colonne extrême de droite, la liste spéciale des signes à forme conventionnelle. — Les mots dessus et sous, qui reviennent si souvent dans nos formules de cicatrices, sont représentés, le premier par un trait horizontal de 3 millimètres environ, tracé de gauche à droite en suivant la ligne pointillée imprimée sur la fiche, surmonté d’un demi-cercle à grand diamètre vertical et à concavité tournée vers la droite. Le demi-cercle doit être ajouté à la ligne horizontale en revenant un peu en arrière et au-dessus, c’est-à-dire sans perdre le contact avec le papier, sans lever la plume.

24. — Le mot sous, dont le sens est le contraire du précédent, se représente par un petit trait horizontal de même genre que le précédent, mais terminé par un cerceau descendant en dessous de la ligne. Ainsi le graphique des mots dessus et sous ne se distingue que par la place du crochet, lequel est situé en haut pour représenter le premier terme et en bas pour représenter le second.

25. — Par analogie, les adjectifs supérieur et inférieur sont figurés par les mêmes signes que les prépositions dessus et sous, le sens et l’emplacement de ces dessins dans la phrase suffisant pour indiquer à laquelle des deux parties du discours, préposition ou adjectif, on a affaire.

26. — Les quatre faces, antérieure, postérieure, interne et externe sont représentées, chacune, par leur lettre initiale tracée en caractères imitant certaines lettres grecques : antérieur par un alpha α ; postérieur une lettre rappelant le rho ρ ; interne par un iota ι ; externe par epsilon ε.

27. — La boucle du symbole d’antérieur est tournée, soit dit en passant, dans le sens opposé à celle de postérieur. En ce qui concerne le graphique de ce dernier terme, il importe d’en attaquer le dessin en traçant à la plume un petit tiret horizontal, de 1 ou 2 millimètres, suivant bien exactement la ligne pointillée avant de remonter au-dessus pour décrire la boucle ; enfin, point tout aussi important, il faut veiller à ce que le jambage final descende verticalement par rapport à la ligne ; l’inclinaison inverse, c’est-à-dire oblique de haut en bas et de gauche à droite, est même préférable, en ce qui concerne ce jambage, à l’inclinaison de droite à gauche de l’écriture ordinaire.

28. — Rien à dire sur l’abréviation d’interne, le signe employé ayant la même forme dans l’écriture grecque, dans la française et ici.

29. — Quant au graphique d’externe, remarquons qu’il ne s’agit pas là d’un E majuscule, comme on pourrait le croire à première vue, mais d’un dessin de forme analogue à un 3 retourné, de même hauteur que le corps de l’écriture courante.

30. — Par exception à la prescription générale (§ 18) qui interdit en écriture abrégée la réunion des signes, on admet pour plus de rapidité la fusion des six graphiques précédents avec la lettre c, abréviation du mot courbe qui leur est continuellement juxtaposé.

31. — Nous avons vu, en effet, que la forme de cicatrice qualifiée de courbe doit toujours être suivie de l’indication de la face (supérieure, inférieure, antérieure, postérieure, interne ou externe), regardée par la concavité de la courbe. D’un autre côté, il est de règle d’omettre dans la phrase écrite les mots à cavité, tout en continuant à les énoncer dans la phrase parlée. Ainsi les phrases dictées : cicatrice courbe à cavité supérieure, ou cicatrice courbe à cavité interne, deviennent une fois transcrites : Cic. c. sup. — Cic. c. int.

32. — La réunion de la lettre c avec les six signes ci-dessus arrive à constituer de véritables monogrammes qui permettent de représenter tout un membre de phrase d’un seul jet de plume. (Voir au bas de la dernière colonne de droite du grand tableau synoptique, la liste des signes conventionnels composés.)

33. — Les deux signes surabrégés qui s’écartent tant soit peu des formes de l’écriture ordinaire et dont il nous reste encore à parler, se rapportent aux mots gauche et droit. Le premier est représenté par sa consonne initiale g, que l’on distingue de l’abréviation similaire du mot grand en traçant la boucle supérieure à droite du grand jambage, et non pas à gauche, comme pour le g minuscule français ordinaire. Cette forme de g n’est pas absolument exceptionnelle ; elle se rencontre dans certaines écritures commerciales, notamment d’origine anglaise. Elle se distingue du graphique de postérieur par sa boucle inférieure et par son inclinaison générale oblique de droite à gauche, parallèle à la direction ordinaire de l’écriture, et non plus verticale. On peut encore dire de ce signe qu’il ne diffère de l’h minuscule de l’écriture allemande, ou de l’s long de l’ancienne écriture française, que par une diminution en hauteur de la boucle supérieure.

34. — Le mot droit est figuré au moyen d’un signe analogue au deleatur des correcteurs de typographie, c’est-à-dire d’une lettre initiale d que l’on munit, en haut et à gauche de la barre, d’une boucle descendante terminée elle-même par un délié final qui repasse à droite (également usité dans les écritures manuscrites allemandes et grecques).