Identification anthropométrique, instructions signalétiques/43

SECTION A

Traits complémentaires du profil :
lèvres — menton — contour général du profil.

I. — Les lèvres (Pl. 39).

10. — Vues de profil, elles doivent être examinées sous le rapport de :

1° la hauteur absolue de la lèvre supérieure, appréciée de la base du nez à la bouche, exprimée par

hauteur naso-labiale petite
grande.

2° la proéminence de l’une des deux lèvres, par rapport à l’autre, exprimée par

lèvre supérieure proéminente
lèvre inférieure proéminente.

3° la largeur de la bande lisse et rose qu’elles présentent extérieurement, exprimée par

lèvres sans bordure
lèvres largement bordées (voir également Pl. 42, no 5).

4° leur épaisseur absolue, exprimée par

lèvres épaisses
lèvres minces.

11. — Ces deux derniers caractères s’appliquent quelquefois séparément à l’une des deux lèvres seulement. Exemple : lèvre supérieure très mince ; lèvre inférieure largement bordée.

12. — Lorsqu’à une grande bordure se joint le manque d’adhérence contre les dents, la lèvre supérieure est dite retroussée et la lèvre inférieure pendante (Pl. 39, nos 8 et 9).

13. — Vue de face la lèvre supérieure est toujours plus ou moins déprimée, dans sa partie médiane, par un léger sillon descendant verticalement de la cloison du nez ; quand ce caractère est très accentué on l’exprime par lèvre supérieure à sillon médian (Ib., no 7). La lèvre inférieure présente quelquefois une dépression analogue, mais moins accentuée.

14. — On remarquera souvent sur l’une ou l’autre lèvre des traces permanentes d’anciennes gerçures mal cicatrisées, d’où les particularités ainsi libellées : cicatrice de gerçure sur lèvre supérieure (ou inférieure). Enfin la portion médiane de la lèvre supérieure peut présenter la cicatrice de l’opération du bec de lièvre, reconnaissable à la présence de deux fortes cicatrices courbes et verticales combinées avec une grande étroitesse de la lèvre en ces endroits.

15. — Expressions synthétiques. Les expressions de lippu et de bouche lippue s’appliquent à de grosses lèvres dont l’inférieure est pendante.

16. — L’acte d’avancer les lèvres en les rapprochant est rendu par la locution faire la moue, qui pourra être employée au paragraphe des traits caractéristiques toutes les fois qu’il s’agira de dépeindre une forme ou simplement un tic habituel du visage. L’acte inverse est exprimé par pincer les lèvres. (Se reporter à la section bouche, page 96, pour les traits complémentaires des lèvres vues de face.)