Hymnes homériques/À Dionysos 3

Hymnes homériques
Traduction par Leconte de Lisle.
A. Lemerre (p. 434).

HYMNE XXV.

Au Même.

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Les uns, en effet, disent que Sémélè t’a conçu dans Drakanos, de Zeus qui se réjouit de la foudre, ô rejeton de Zeus, cousu dans sa cuisse ! Les autres, dans Ikaros battue des vents ; les autres, dans Naxos ; d’autres, sur les bords de l’Alphéios tourbillonnant, et d’autres, ô Roi, disent que tu es né dans Thèbè ; et tous mentent.

Le Père des hommes et des Dieux t’a engendré loin des hommes, et se cachant de Hèrè aux bras blancs.

Il y a une haute montagne, Nysè, couverte de forêts, loin de la Phoinikè, près du fleuve Aigyptos.

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Et ils lui dresseront de nombreuses images dans les temples. Et comme ces choses sont trois, les hommes, tous les trois ans, te sacrifieront de complètes hécatombes.

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Il parla ainsi, et le Kroniôn promit en remuant ses sourcils bleus ; et les cheveux ambroisiens du Roi s’agitèrent sur sa tête immortelle, et il fit trembler le vaste Olympos.

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Ayant ainsi parlé, le très sage Zeus fit un signe de la tête.

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Sois propice, ô cousu dans la cuisse, qui aimes les femmes avec fureur ; nous, les Aoides, nous te chanterons en commençant et en finissant, car il n’est point permis à qui t’oublie de se souvenir du chant sacré.

Et je te salue ainsi, Dionysos cousu dans la cuisse, toi et ta mère Sémélè, qu’on nomme Thyônè.