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HorizonsEugène Fasquelle (p. 65-66).
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SEPTEMBRE


La verdure jaunit comme quelqu’un grisonne,
Voici venir ma belle automne.

Elle entre déjà toute en mon cœur qui l’attend :
Je l’aime tant ! Je l’aime tant !…

Oh ! combien la venue est encore lointaine
De ma future quarantaine !

C’est alors que, pareille à sa tristesse d’or,
Je l’épouserai plus encor.

En moi, comme un fruit mûr à la branche qui plie,
Pèsera mon âme accomplie,


Ma sève aura fini sa joie et ses efforts ;
Et, tous mes rêves étant morts,

Je ne marcherai plus ainsi qu’une étrangère
Dans les feuilles sèches légères…