Horizons/La consolation

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HorizonsEugène Fasquelle (p. 22-23).

LA CONSOLATION


Je t’apporte en pleurant mon âme de ce soir :
On l’a blessée ! On l’a blessée !…

Toi qui m’aimes, berce-moi contre toi,
Berce-moi, peureuse et tassée,
Et, sur ta large épaule où je me sens si bien,
Garde-moi sans me dire rien.

Il fait bon contre toi quand je souffre… Ah qu’importe
Que je souffre ! Ou plutôt, tant mieux ! Ta douce et forte
Et si chaude poitrine en est meilleure encore,

Car voici qu’alanguie et toute morte
De tendresse, mon âme amère s’y endort
Comme un petit enfant sur le bras qui le porte.