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HorizonsEugène Fasquelle (p. 53).
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LA SEINE


Seine de Paris et de ses banlieues,
Long reptile dans l’herbe ou le ciment des bords,
Jardin mouvant, jardin d’algues des morts,
Eau pleine du reflet multiforme des lieues,

Native pureté dont le cours n’est plus clair,
Qui vas portant tout ce que ton flot berce
D’ordure et de secret, de rêve et de commerce
Séculairement à la mer,

Je t’aime d’épouser la Ville géniale
De ton méandre étroit et caressant,
Fleuve placide, ô Seine éternellement pâle
Et plus tragique que du sang !