Pour les autres utilisations de ce mot ou de ce titre, voir Fatigue.
HorizonsEugène Fasquelle (p. 189).

FATIGUE


J’écoute au loin gronder la nuit noire et le vent…
Je voudrais n’être plus ce furieux amant,
Ce sombre et dur penseur ; n’être rien qu’une femme,
— Sans tout ce halètement de l’âme, —
Qui aime, sourit et rêve simplement.

Quand tiendrai-je ma tête entre mes mains tranquilles
Sans la sentir éclater d’orgueil,
De révolte ou d’épouvante,
Sans la sentir plus lourde à porter qu’une ville ?

J’écoute au loin gronder la nuit noire et le vent…
— Ah ! ne plus rien savoir de ce cœur décevant,
M’arracher du Souci, du Songe, du Baiser,
Me reposer ! Me reposer !