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HorizonsEugène Fasquelle (p. 133).

APOSTROPHE


Solitude et repos du songe taciturne,
Voici le soir, voici la mort lente du bruit,
Et je m’assieds parmi la verdure nocturne
Où le ciel étoilé cligne et doucement luit.

Les heures passent sur les heures
Contre des roses d’ombre et leur humidité ;
Dans la paix odorante et l’oubli des demeures,
Je sens autour de moi flotter l’immensité
Des ténèbres extérieures…

Toi qui te meurs de soif de cette nuit d’été
Scintillante à travers le tilleul et l’érable,
Je t’adore à jamais, innommable, innommable !
Ô mon âme immortelle, ô mon Éternité !