Histoire naturelle (trad. Littré)/II/86

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 139).
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Livre II — § 86

LXXXVI.

1(LXXXIV.) Les tremblements de terre s’accompagnent de débordements de la mer, que le même souffle soulève sans doute, et qui se répand sur la terre affaissée. Le plus grand tremblement de terre dont on se souvienne est celui qui arriva sous le règne de Tibère (après J.-C. 17) : douze villes de l’Asie furent renversées en une seule nuit. Les tremblements furent très fréquents durant la guerre punique ; dans la même année (an de Rome 537, avant J.-C. 217) on en annonça cinquante-sept à Rome. Ce fut dans cette année que se livra la bataille du lac de Trasimène ; et le tremblement de terre, quoique violent, ne fut senti ni par les Carthaginois ni par les Romains. 2Ce n’est pas d’ailleurs simplement un fléau comportant d’autres périls que la secousse elle-même ; les périls qu’il présage sont égaux ou plus grands. Jamais tremblement n’a ébranlé la ville de Rome sans annoncer en même temps quelque catastrophe imminente.